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2024-11-05

D’où viennent-ils

 

C’était être attiré par Versailles. C’était parcourir quelques lieues pour y aller ou seulement imaginer ce qui se passait là-bas.

C’était savoir qu’un château se construisait, un château immense, luxueux, avec des étages, des couloirs, des escaliers, des pièces avec des miroirs, beaucoup de miroirs.

C’était se rêver en princesse, avec une robe de taffetas, ornée de dentelles et de rubans.  

C’était porter une livrée, une épée, un chapeau à plumes.

C’était se rapprocher du Soleil, du Roi Soleil, être séduit par les dorures, par l’or en fait, par l’argent que l’on allait gagner. Par un travail qu’ils imaginaient si facile. Comme s’il suffisait d’être là, près des nobles, pour les servir, pour leur sourire, pour ouvrir les portes devant eux, devant leurs chevaux.

C’était soigner les chevaux, soigner les lévriers, les épagneuls.

C'étaient des courses en traîneaux dans la neige.

C’était aller dans les jardins, cueillir des fleurs, croiser la reine, croiser les dames d’honneur de la reine, les gentilshommes, les ducs, les marquis




Naguère,

C’était vivre au bord des forêts, entendre les loups, chasser le loup. Être piqueur du roi, s’occuper des lévriers du roi. C’était s’appeler Barthélemy Guy, mais pas encore Guy de la Findoise, naître vivre et mourir à Andrésy.

C’était Marie Sequeville, sa femme, fille d’un marchand de Triel-sur-Seine.

C’étaient les parents de Marie, mariés en 1603 à Conflans-Cainte-Honorine, Conflans qui se trouve au confluent de la Seine et de l’Oise, à la Fin d’Oise.


C’étaient les patronymes de là-bas, dans les boucles de la Seine : Regnault Sequeville et Françoise Malfuzon, Thomas Beuzeville et Jacqueline Raguichon.

C’était Jean Bidault, marchand de bois à Compiègne avec Angélique Monart.

Et tous ceux qui restent à retrouver...


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13 commentaires:

  1. Tiens c’est amusant, Secqueville et Beuzeville sont aussi des noms de communes normandes

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    1. Cela m'a interpelée aussi. Un ancêtre plus ancien serait-il venu de ces communes ...

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  2. J'aime bien ta carte avec la situation de tes ancêtres. Mais dis donc tes BIDAULT et GUIBERT sont à Compiègne quand mes MOREL y sont... Et ils sont marchands de bois... Et ils transportent le bois par bateaux à Paris...

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  3. c'était vivre un peu la magnificence derrière le haut portail d'accès

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  4. C'est intéressant de s'interroger sur ce qui pouvait motiver nos ancêtres à vouloir travailler à Versailles.

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  5. J'aime bien voir des noms de communes qui sont à 2 pas de chez moi! On imagine plus facilement comme cela 😉

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    1. C'est donc ta région ? Je la découvre en écrivant ce challengeAZ.

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    2. Oui, Triel, Andrésy et Conflans presque limitrophes 😉

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  6. Entrée des personnages habilement diligentée, se rapprocher des "grands"

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  7. C'était très agréable à lire, cette évocation poétique.

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  8. Vos commentaires solidaires sont chaleureux. Je vois que mon "C'était" vous inspire ;-)

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