Mes ancêtres
originaires de Pontevès.
André Cordier a épousé Rose Cauvin, selon leur contrat de mariage passé à Marseille, le 2 novembre 1587.[1]
Ils ont eu une fille Clere CORDEAU ou CORDEL (sosa 2317) et ils ont assisté à son mariage, célébré dans la cathédrale la Major, à Marseille, le 29 mai 1625. En regardant plus attentivement le registre, je vois qu'ils ont le même jour marié leur fils Philippe Cordeau avec Auryane Olive.
Voilà tout ce que je sais d’eux !
André est mon sosa 4634, à la génération XIII. Il est né à Pontevès dans le Var. Ce bourg se situe à quelques 90 km, il est difficile d’imaginer le chemin qu’il a parcouru pour se rendre à Marseille, au XVIe siècle.
Pontevès et le Petit Bessillon |
Nous sommes allés à Pontevès qui est tout près de notre village en Provence. J’ai déjà eu l’occasion de parler du massif du Bessillon dans le billet précédent. Pontevès se trouve juste au-dessous du Petit Bessillon.
Le nom de ce village évoque la puissante famille de Pontevès qui a essaimé en Provence. Les ruines de quelques-uns de leurs châteaux, à Pontevès, comme à Bargème, défient le temps et semblent protéger encore leurs villages qu’ils surplombent fièrement.
Pontevès, le château (Wikipédia photo de Marianne Casamance) |
Hélas, il ne me sera pas possible de remonter plus haut dans cet arbre, puisque les registres de baptême de Pontevès sont ultérieurs à 1676.
J’ai cependant découvert ces relevés de mariages dans les Archives du Var [2].
Mariages Cordeilh à Pontevès |
Ce qui permet d'élaborer une hypothèse que je ne vérifierai jamais :
André s’est marié en 1587, je suppose qu’il avait entre 20 et 40 ans.
Aubert, son père, pouvait alors avoir entre 40 et 80 ans, donc il serait né entre 1547 et 1507.
Si Aubert est né, disons en 1527, son père est né entre 1487 et 1507, donc marié entre 1500 et 1527.
Alors,
Albert, marié le 25 février 1513, pourrait bien être le grand-père d’André.
André, marié le 21 juillet 1510, pourrait aussi être le grand-père d’André.
Les deux sont les fils d’Anselme. J’ai de fortes présomptions sur le fait qu’Anselme soit notre aïeul .
Pour ne pas conclure
Anselme Cordeilh, époux de Jehanne Malhe, a établi son testament [3], le 10 mars 1516, en désignant ses enfants : Gentile, Marguerite, Raymond, Raphaël, André, Albert.
Je vous présente ces individus : ils pourraient bien être les ancêtres d’André Cordel qui devait s’appeler CORDEILH à Pontevès.
Je suppose que son père Aubert est le fils d’André ou d’Albert, si l’on se fie aux prénoms. Donc Anselme Cordeilh et Jeanne Malhe ont toutes les chances d’être mes très vieux ancêtres…
Une pratique interdite aux généalogistes rigoureux
Comment dresser un arbre que je suppose être celui de mes ancêtres, mais que je ne pourrais jamais relier à ceux que je connais.
Ce billet apparaît comme l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire si l’on veut être un généalogiste rigoureux.
S’attribuer des ancêtres sans aucune preuve passe pour la pire des erreurs.
Bien sûr, mon intuition me dit que j’ai bien des chances que ce soit exact, mais je n’irai pas jusqu’à accrocher cette branche aux arbres de ma forêt. Je l’ai plantée dans un petit enclos séparé pour qu’elle n’aille pas se greffer à mes beaux arbres aux troncs bien assurés.
Et j’ai eu de la joie à jardiner ce petit arbre qui pousse à Pontevès.
[1] Tables des contrats de Mariage des Notaires Marseillais. Relevé François Barby.
[2 et 3] https://archives.var.fr/_depot_ad83/datas/ark_cms/_depot_arko/basesdoc/3/420288/contrats-de-mariage-reconnaissances-et-quittances-de-dot-et-testaments-cote-3e100.pdf