2020-07-26

Sans aucune preuve, juste de l’intuition !

Mes ancêtres originaires de Pontevès.

André Cordier a épousé Rose Cauvin, selon leur contrat de mariage passé à Marseille, le 2 novembre 1587.[1]

Ils ont eu une fille Clere CORDEAU ou CORDEL (sosa 2317) et ils ont assisté à son mariage, célébré dans la cathédrale la Major, à Marseille, le 29 mai 1625. En regardant plus attentivement le registre, je vois qu'ils ont le même jour marié leur fils Philippe Cordeau avec Auryane Olive.

Voilà tout ce que je sais d’eux !

André est mon sosa 4634, à la génération XIII. Il est né à Pontevès dans le Var. Ce bourg se situe à quelques 90 km, il est difficile d’imaginer le chemin qu’il a parcouru pour se rendre à Marseille, au XVIe siècle.

Pontevès et le massif des Bessillons
Pontevès et le Petit Bessillon

Nous sommes allés à Pontevès qui est tout près de notre village en Provence. J’ai déjà eu l’occasion de parler du massif du Bessillon dans le billet précédent. Pontevès se trouve juste au-dessous du Petit Bessillon.

Le nom de ce village évoque la puissante famille de Pontevès qui a essaimé en Provence. Les ruines de quelques-uns de leurs châteaux, à Pontevès, comme à Bargème, défient le temps et semblent protéger encore leurs villages qu’ils surplombent fièrement.

Pontevès, le château (Wikipédia photo de Marianne Casamance)

Les parents d’André, Aubert Cordier et Honorade Garavagne sont décédés avant 1587.

Hélas, il ne me sera pas possible de remonter plus haut dans cet arbre, puisque les registres de baptême de Pontevès sont ultérieurs à 1676.

J’ai cependant découvert ces relevés de mariages dans les Archives du Var [2].

Mariages Cordeilh à Pontevès


Ce qui permet d'élaborer une hypothèse que je ne vérifierai jamais :

André s’est marié en 1587, je suppose qu’il avait entre 20 et 40  ans.

Aubert, son père, pouvait alors avoir entre 40 et 80 ans, donc il serait né entre 1547 et 1507.

Si Aubert est né, disons en 1527, son père est né entre 1487 et 1507, donc marié entre 1500 et 1527.

Alors,

Albert, marié le 25 février 1513, pourrait bien être le grand-père d’André.

André, marié le 21 juillet 1510, pourrait aussi être le grand-père d’André.

Les deux sont les fils d’Anselme. J’ai de fortes présomptions sur le fait qu’Anselme soit notre aïeul .

Pour ne pas conclure

Anselme Cordeilh, époux de Jehanne Malhe, a établi son testament [3], le 10 mars 1516, en désignant ses enfants : Gentile, Marguerite, Raymond, Raphaël, André, Albert.

Je vous présente ces individus : ils pourraient bien être les ancêtres d’André Cordel qui devait s’appeler CORDEILH à Pontevès.

Je suppose que son père Aubert est le fils d’André ou d’Albert, si l’on se fie aux prénoms. Donc Anselme Cordeilh et Jeanne Malhe ont toutes les chances d’être mes très vieux ancêtres…

 

Une pratique interdite aux généalogistes rigoureux

Comment dresser un arbre que je suppose être celui de mes ancêtres, mais que je ne pourrais jamais relier à ceux que je connais.

Ce billet apparaît comme l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire si l’on veut être un généalogiste rigoureux.

S’attribuer des ancêtres sans aucune preuve passe pour la pire des erreurs.

Bien sûr, mon intuition me dit que j’ai bien des chances que ce soit exact, mais je n’irai pas jusqu’à accrocher cette branche aux arbres de ma forêt. Je l’ai plantée dans un petit enclos séparé pour qu’elle n’aille pas se greffer à mes beaux arbres aux troncs bien assurés.

Et j’ai eu de la joie à jardiner ce petit arbre qui pousse à Pontevès.


Sources:

2020-07-21

La montagne de Barjols

Cette montagne dont la forme se voit de loin dans le Var, ma grand-mère me la montrait en disant : « Regarde la montagne de Barjols. Elle ressemble à un chapeau de gendarme »


Bien que les gendarmes ne portent plus ce couvre-chef depuis longtemps, nous avons tous continué à la désigner ainsi.

Les Bessillons
Les Bessillons

Dans le centre du Var, ce massif couvert de forêts, est dominé par le Gros Bessillon, haut de 813 m et le Petit Bessillon, constitué de deux sommets jumeaux.

Nous voulions randonner sur ces chemins et c’est à cette occasion que j’ai interrogé notre mémoire familiale.

Cette montagne est un repère dans notre paysage ; mais, pourquoi ne l’appelons-nous jamais le Petit Bessillon ?

...

« Regarde la montagne de Barjols, nos ancêtres viennent de là… » 
Annonçait ma grand-mère, en répétant certainement ce que lui enseignait Éléonore, sa grand-mère.

Nos Barjoulais de Barioulx (nos ancêtres de Barjols)

Marcel Fave, le père d’Éléonore, naquit à Barjols en 1796. Il était boulanger, comme beaucoup dans cette branche. La légende familiale raconte qu’il y avait des notaires dans cette famille Fave. Je n’ai pas encore pu les relier à notre ancêtre.

Malgré des années de recherches, je ne connais que le père de Joseph Marcel (qui se nommait aussi Joseph Marcel). 

Dans les registres, on rencontre tant d'individus portant le patronyme Fave et le prénom Marcel. De plus l'encre est parfois devenue illisible, cela complique la lecture pour certains actes.

nuages des prénoms
avec https://nuagedemots.co/

Voici les prénoms des ascendants de sa grand-mère, Anne Simon (sosa 171), ils ont été plus faciles à retrouver. 

Celle-ci, je l’ai rencontrée au mariage de son petit-fils où elle remplaçait les parents défunts. Elle apparaît comme une femme déterminée. Oh ! si commence à explorer sa vie, je vois que je pourrais lui consacrer un billet, je vais donc continuer à chercher son acte de décès après 1824 et vous en parler plus tard.

Ce billet a été l’occasion de compléter notre arbre. Je dois encore prendre le temps de lire quelques contrats de mariage et d’aller en retrouver d’autres, car les AD 83 en conservent beaucoup de fort anciens. 

Ascendants de mon sosa 42

L’arbre des huit générations est ici simplifié. J’ai constaté dans ces familles un nombre de veufs ou de veuves qui se remarient plus important que dans d’autres branches. Des deuils et des joies que l’on devine en lisant les registres d’état civil.

Le Petit Bessillon

 restera pour nous la montagne de Barjols, celle qui veille sur tant de nos ancêtres. Ils ont vécu dans ce bourg toujours apprécié pour ses fontaines, où nous aimons nous promener pour trouver la fraîcheur.

Nous nous rendrons ensuite dans le village voisin, à Pontevès...

où je ne m’attendais pas à découvrir des ancêtres d’une autre forêt généalogique, celle de nos Marseillais, qui sont eux aussi nés au pied de cette montagne.

Ce sera l’objet du billet qui va suivre, il est intitulé : Sans aucune preuve, juste de l'intuition.

Voici  des billets que j'aime bien, ils nous emmènent à Barjols :