Coule l'eau des fontaines à Barjols
Le billet précédent illustrait
l’intérêt de feuilleter les pages des registres BMS de Barjols pour retracer la
vie de la famille de Cécile. Même si ce n’était pas mon projet d’étudier cette
famille, issue de la sœur de mon ancêtre, cela m’a permis de comprendre les
alliances et les événements qui ont constitué notre famille. J’étais à la
recherche de la branche native de Barjols, dans la forêt de mes ancêtres Fave qui me pose
problème, car c’est un patronyme répandu dans un bourg voisin que je ne fréquentais
guère. J’ai tourné quantité de pages de registres où j’ai trouvé beaucoup d’autres informations que celles que je cherchais.
On peut se demander quel est le lien entre cette tante et sa nièce, chacune d’elle ayant épousé un boulanger de Barjols, mais poser la question c’est déjà avoir en partie la réponse.
Donc Claire Marie Audibert (sosa
43) se marie en 1820 avec Marcel Fave (sosa 42) boulanger à Barjols. Sa tante
Cécile, femme de boulanger a arrangé les épousailles, en accord avec sa belle-sœur
Thérèse, je pense qu’elles s’entendaient bien.
Cécile, elle-même fille
d’aubergiste à St-Julien avait épousé en 1785 un boulanger de Barjols, sa nièce
Claire Marie suit exactement le même parcours en 1820, mais son mari viendra
s’établir à Saint-Julien. Ils marieront une de leurs filles, Joséphine Claire, à
Polyeucte Rodolphe Payan fabricant tanneur, la tannerie était prospère à
Barjols.
Voilà une explication totalement
plausible qui pourrait suffire pour expliquer les choix de conjoints.
Où l’arbre croît, se croise, et se complexifie
pour devenir encore plus intéressant
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Lorsque je consulte un registre je note soigneusement les
personnes qui peuvent se rattacher aux arbres. Les liens s’avèrent surprenants,
voyez ce que nous apprend l’acte de mariage de Gertrude, la fille de Cécile,
cousine de Claire Marie. En 1827, elle épouse Jean Antoine Faubert.
Ce nom m’interpelle car un
certain Antoine Faubert, fils de sieur Jean Antoine Faubert, aubergiste à
Barjols, second mari d’Anne Simon, la grand-mère de Joseph Fave, apporte par
procuration le consentement de cette ayeule au mariage de Claire Marie et de
Joseph Fave.
Jean Antoine Faubert est un personnage
intéressant, il mérite que je passe la soirée à me perdre dans sa généalogie
qui n’est pas la mienne.
Il se trouve qu’il est le parrain
de Toussaint Antoine fils de Pierre Claude Bagarry (sosa
170) et d’Anne Simon (sosa
171) . Donc, Anne a
épousé le parrain de son fils.
J’ai constaté que dans certaines
branches les veuves et les veufs se remarient plusieurs fois, avec des
conjoints dans la même situation ; ils ont en outre des enfants qui deviennent
veufs et se remarient etc. Cette
situation produit des arbres complexes mais passionnants. Ce cas, inexistant
dans de longues lignées, apparaît de manière récurrente dans d’autres. On
pourrait approfondir les hypothèses dans le champ de la psychogénéalogie...
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Examinons l’arbre qui s’accroche à celui de ma vieille
ancêtre Anne Simon (sosa 171). Elle avait déjà épousé un veuf en premières
noces, la voici ensuite marié avec un double veuf. (Cet arbre ne montre que les
individus que j’ai rencontrés, il y a sûrement d’autres enfants.)
Jean Antoine Faubert qui exerce les métiers d’aubergiste, de
cuisinier, de traiteur, selon les époques, est le fils d’Antoine Faubert
muletier. Aubergiste et muletiers sont des professions qui s’associent souvent.
Jean Antoine Faubert s’est marié trois fois, il est le père
de deux fils nommés … Jean Antoine Faubert. Celui qui est né en 1802 a épousé
Gertrude Burle, il est aubergiste.
Gertrude accouche le 8 octobre 1829 d’un enfant mort-né.
Quelques jours plus tard, le 23 octobre, la voilà veuve. Qu’est-il arrivé à
mari qui est mort là ?
Gertrude épousera un
autre aubergiste, sept ans plus tard.
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