2020-05-21

Salut l'artiste !

Si je n'avais pas fait de recherches pour élargir mon arbre généalogique, 
j'ignorerai que l'oncle Thomas est un artiste.
J'ai longtemps parcouru le MBA de Lyon sans m'arrêter devant ses œuvres...



Avec ce généathème, je vous propose une visite du musée, à la rencontre de Thomas Blanchet.
En cliquant sur la flèche à droite  >  déroulons la présentation (réalisée avec Canva).  Je vous conseille de mettre la présentation en grand écran avec ♐.


Je constate qu'au fil du temps le code ne fonctionne plus, j'essaye de le réparer, mais s'il est défaillant alors vous pouvez cliquer sur ce lien :
Salut l'artiste !    par Briqueloup


Voir aussi sur le site du MBA, en suivant les liens :
Nicolas Poussin, La Fuite en Egypte

Puis rechercher les œuvres de Thomas Blanchet dans la collection des peintures françaises du XVIIe au  MBA
en particulier leur acquisition récente : Le Sacrifice de la fille de Jephté 



Je vous conseille de regarder cette superbe vidéo qui détaille "le sacrifice de la fille de Jephté"  en analysant le tableau de Thomas Blanchet 
Ainsi que l'exégèse qui explique comment un père se prive de sa généalogie : "La fille sans nom, la fille de Jephté" : 

Parmi les billets de la série Thomas Blanchet, celui-ci :
Des rendez-vous dans l’escalier des Dames de Saint-Pierre

Au mois de mai, on peut encore relire ce billet inspiré par l'actualité du mois de mai 2019 :
Le May de Thomas pour Notre-Dame


2020-05-19

Du balai et des balades


Ce printemps apparait propice pour effectuer un peu de ménage dans La forêt de Briqueloup, et ensuite sortir pour de belles balades au soleil.


Mon blog a profité d’un léger lifting. Son adresse est simplifiée : briqueloup.fr

Un nouvel onglet rassemble dans « Mes Séries»  tous les épisodes qui constituent mes enquêtes préférées.

Puisque j'ai lu beaucoup au cours de ces dernières semaines, 
j’ai ajouté le widget qui présente mes lectures, dans ma bibliothèque sur Babelio.


Il était temps de faire un dépoussiérage pour éclaircir la page d'accueil
et vous donner envie de vous attarder sur les histoires de ma généalogie.


carturadesign@tiscali.it

J’ai aimé retravailler certains billets, améliorer la forme, le style. Et associer davantage de liens (comme le suggère Marine dans les conseils qu’elle partage sur Geneatech).


Promenades à Lyon 
Ouvrons la porte et allons marcher dans la ville qui se réveille.



Je vous propose de me suivre pour découvrir quelques textes revisités :


(dans un rayon d'un km !)

Et vous,  les généablogueurs, 
n'auriez-vous pas envie de remettre à jour d'anciens billets que vous avez écrit, comme une balade que l'on aime refaire en toutes saisons ? 

2020-05-09

Ex-voto

« Mettre un cierge à Fourvière »

Au-delà de l’expression qui engage comme un vœu pieux, offrir de la cire et de la lumière à la Vierge de Fourvière est une pratique fort ancienne. On « monte à Fourvière » pour obtenir une guérison, une réussite, un accouchement sans problème…

Individuellement, en famille, en procession portant des flambeaux, nos ancêtres lyonnais ont sans doute maintes fois gravi le chemin qui serpente pour atteindre la basilique, bien avant que celle-ci soit érigée.


Le clocher d'Alphonse

Sous le clocher que notre cousin Alphonse-Constance Duboys a construit en 1852, la chapelle Saint-Thomas de Lyon abrite une bonne mère plus réservée que celle qui brille sur le clocher, elle veille sur les croyants qui lui offrent leur foi. 

Vous pouvez lire l'article racontant cette émouvante période de la vie d'Alphonse :
Le clocher d'Alphonse Duboys à Fourvière




Nos aïeux étaient-ils pratiquants ? Comme la majorité des Lyonnais, sans doute.
Leurs fratries ont fourni quelques religieux, certains de leurs descendants restent tellement discrets que je n’ai pas encore trouvé leur parcours au-delà de leur baptême. Peut-être leur âme demeure-t-elle toujours en prière dans l’un des anciens couvents de Lyon ?

Les sœurs religieuses
Voici, parmi les tantes celles auxquelles je pense souvent, car elles ont vécu près de chez nous :

Clémence Margaron a prononcé ses vœux au couvent des Carmélites en 1727. Je vous invite à monter la côte des Carmélites avec elle en lisant ce récit :
Clémence et les Carmélites

Dans la deuxième moitié du XIXe, les deux sœurs de Thérèse Mital (sosa 45) n’ont pas atteint l’âge de 30 ans. Leurs vies, trop brèves, se consacrent au service des pauvres et des malades :
Élisa, sœur de la Charité, vivait au sein de la communauté de St-Vincent de Paul.
Victoire Julie était une religieuse visitandine.
Pour mieux comprendre pourquoi elles sont touchantes, voici leur histoire.
Elisa et le soeurs sur le quai de Saône

Leur beau-frère Casimir Chartron (sosa 43) détient un record avec ses filles, puisque trois des six qui ont vécu sont devenues religieuses :
Julie Marie Camille, religieuse du Cénacle.
Berthe Marie Louise, en religion sœur Marie du Christ, demeurait au couvent du Carmel à Écully.
Clotilde Marie Camille, religieuse du Cénacle.

Maison du Cénacle, place de Fourvière

Je suis passée tant de fois devant cet bâtiment des sœurs du Cénacle, sans penser à elles, alors que je les ajoutais dans notre arbre. Cette maison est celle de Thérèse Couderc, vénérée à Lalouvesc, lieu de pèlerinage en Ardèche, proche de chez mes ancêtres maternels. Ceux-ci auraient pu la croiser tout comme Jeanne D. une autre cousine qui séjournait dans ce bourg chaque été et qui a dû les rencontrer.

En 1911, Camille Chartron (laquelle, puisque plusieurs de ses sœurs portent les mêmes prénoms ?) écrit à sa nièce, relayant l’inquiétude de son entourage, puisque Thérèse n’a pas encore d’enfant, alors qu’elle est mariée depuis deux ans.
« Priez beaucoup la Ste Vierge… La vierge noire et miraculeuse de Fourvière et elle vous exaucera et vous donnera une famille que vous élèverez pour le Bon Dieu. »
Le vœu a été réalisé au-delà de ses espérances, cependant il a fallu attendre juillet 1914 pour que Thérèse et Fabien donnent naissance à l’aînée de leurs sept enfants.


Il est temps de pénétrer dans la chapelle, où se trouve la Vierge noire toute puissante.

La Chapelle Saint-Thomas de Fourvière

Écrasée par la jeune basilique qui date de la fin du XIXe, se trouve une très vieille église, lieu de pèlerinage depuis le XVIIe.


Le Vœu des Echevins, 1653

Une plaque en marbre, et un vitrail rappellent le vœu des échevins demandant à Marie de  protéger Lyon de la peste en 1653. Ils avaient aussi commandé une Vierge à l’Enfant, au sculpteur Jacques Mimerel, ami de Louis et de Thomas Blanchet.
Ces artistes ont réalisé plusieurs tableaux avec des sujets religieux, pour des églises ou des couvents de Lyon.
Le chef d’œuvre peint par Thomas Blanchet, pour le May de Notre-Dame de Paris a survécu et je le raconte ici : Le May de Thomas pour Notre-Dame.

Sur les piliers et les murs de la chapelle, les ex-voto

J’ai cherché sur les piliers, au milieu du nombre considérable de plaques posées en remerciement de vœux ou autres guérisons, à reconnaître des noms connus. Ce sont de discrètes initiales avec des formules lapidaires  : "Merci Marie". 
Encore plus intéressants, mais difficiles à admirer dans la pénombre et la hauteur de la voûte, de précieux tableaux souvent naïfs dessins d’intérieurs de familles lyonnaises. Il y a aussi des canevas brodés au point de croix qui disent la gratitude des femmes. De chaque côté de l’autel brillent des cœurs votifs, en argent recouvert d’or.

Cœurs votifs, Fourvière

Cela me plairait bien de retrouver des traces de démarches votives d’anciens Lyonnais de nos familles. Cela apporterait des indices, comme une petite flamme permettant de mieux connaître leurs sentiments et de retracer leur vie, quotidienne où émaillée d’événements dramatiques.

Et vous, avez-vous trouvé des ex-voto offerts par vos ancêtres ?


Bibliographie

Les ex-voto de Fourvière « Do ut des » démarches votives lyonnaises,  Bernard Berthod, Elisabeth Hardouin-Fugier, Editions La Taillanderie, 2008.


2020-05-01

L'ami Mimerel


"Vous vouliez me rencontrer ?"
Il a fière allure, Jacques Mimerel, le sculpteur de la ville de Lyon.
Il lève son chapeau pour me saluer, il se détache du groupe des invités au baptême de Marianne Blanchet. 


"Vous êtes de la famille de mes amis Louis et Thomas Blanchet ?"
Jacques le cherche du regard. En ce moment, Louis est occupé à signer le registre du baptême de sa fille.

Baptême de Marianne Blanchet, 1/02/1671

"Votre aïeule n’est pas cette petite Marianne que l’on baptise aujourd'hui ? Alors, c'est donc Marie, sa sœur cadette qui aura un longue descendance …"

Pour la cérémonie, célébrée en l’église de La Platière, à Lyon, ce samedi 31 janvier 1671, le sieur Mimerel s’est habillé avec soin, col blanc, bottes cirées et moustache taillée.

"Donc, notre cher Louis sera bientôt le père d’autres enfants, tant mieux ! Un fils, Thomas, va naître avant la fin de cette année, le 31 décembre. Puis, un fille, Marie, en 1673. " Souriant, il ajoute : "C’est ce que je lui dis à Louis : ta jeune femme Louyse Balley est bien courageuse, du haut de ses 16 ans et demi, d’avoir épousé un vieil homme, comme toi, âgé de 38 ans." 
Il prend un air entendu, s’apprêtant à partager cette confidence avec le frère de Louis, Thomas Blanchet qui sort de l’église.

Eglise Notre-Dame de la Platière à Lyon
Mais, il se ravise et change de conversation.
" Vous avez l'intention d'écrire un article sur mon travail ? "
Il se redresse, encore superbe comme un vieillard de 67 ans.
"L’avez-vous réellement admirée ma célèbre Vierge à l’Enfant ?
A présent, on l’a placée dans la Chapelle de l’Hôtel-Dieu. Savez-vous pourquoi ?"


"Les échevins de Lyon me l’avaient commandée pour l'ex-voto. Ils voulaient remercier Notre-Dame de nous avoir protégés de cette horrible épidémie, la peste ravageait l’Europe en 1653."

Il hésite… "Ma statue aussi a fait des miracles dit-on. Il fallait voir les attroupements devant l’oratoire que j’ai construit sur le Pont de Pierre, celui qui traverse la Saône, tout près d'ici. Ils l’ont fait enlever." Baissant la voix, … "L’Archevêque, Camille de Neufville de Villeroi en était gêné, je crois."
Il lève les bras. "Voici le portrait que j’ai sculpté pour lui, un buste en marbre blanc."

Crédits photos
© Image © Lyon MBA – Photo A. Basset

Il poursuit comme ça, me regardant sans me voir.
"Vous connaissez la marraine de Marianne ? C’est sa tante, Anne Marie de la Cauche, celle qui porte sa filleule dans les bras." Il continue plus bas : "Bien sûr, elle se montre presque aussi belle que ma statue, mais entre nous, on se demande pourquoi Thomas l’a épousée." Il grogne. "Elle ne va pas nous le changer notre ami Thomas qui est de bonne compagnie. Bon, je dis rien ; voilà Thomas accompagné de Germain Panthot. Ah, Germain, vous l’avez déjà rencontré ici…" 
Il s’adresse à eux et résume ainsi :
"Cette future descendante de Louis s’intéresse à nous, Messieurs. Elle recense nos œuvres sur une encyclopédie du XIXe *. Vous vous rendez compte ... Dans quatre siècles, qu'en restera-t-il ?... "
"Que dis-tu Germain ? Louis te fait signe. Naturellement, c’est toi le parrain de sa fille. "

 "Allons, il est temps d’aller ensemble signer ce registre."


Quelques billets en lien avec les personnages cités plus haut:

* Voir les articles sur Wikipédia :