La rue de la Grenette doit son
nom à la halle aux blés. Ce bâtiment demeure à l’angle sud-est de la rue
Grenette et de la rue de Brest. En face, à l’angle nord-ouest, se tient l’immeuble
au n° 5 rue Grenette.
Nos ancêtres habitaient 6 rue
Basse Grenette, en 1853. La maison fut démolie, lors des grands travaux d’urbanisme
du Second Empire. La voie a été élargie du côté de la Saône et prolongée jusqu’au
Rhône.
En septembre 1859, Jean Pierre
Chartron et son fils Casimir (sosas 88 et 44) achetèrent l’emplacement. Ils firent reconstruire un
bel immeuble qui fut achevé l’année suivante.
Les actes d’état civil nous
renseignent sur les dates où la famille de Casimir habitait à cette adresse.
Dans la décennie 1860-1870, Émilie
a donné naissance à sept de ses dix enfants. Elle fut la seconde épouse, après
le décès de Thérèse (voir billet précédent ) dont elle a élevé les deux fils aînés, Joseph (sosa 22) et Louis.
Émilie n’est pas notre ancêtre, mais je tiens à lui rendre hommage, car elle a
été une mère et une grand-mère attentionnée pour la descendance de Thérèse.
20 octobre 1860, naissance d’Anne
Marie
10 décembre 1861, naissance de
Marie Élise, qui décède le 2 mars 1852
3 janvier 1863, naissance de
Marie Andrée " Elise "
28 juillet 1864, naissance de "Charles"
Marie Jacques qui meurt le même jour.
6 décembre 1866, naissance de "Julie"
Marie Camille
6 juin 1868, naissance de "Jeanne"
Marguerite Marie qui décède l’année suivante
6 avril 1870, naissance de "Berthe"
Marie Louise
Trois filles naissent ensuite à
Poncin (Ain).
Leurs prénoms montrent une
combinaison de prénoms familiaux, on risque vraiment de les confondre. J’ai eu
bien des difficultés à mettre de l’ordre dans les actes, les portraits, et la
correspondance de ces tantes à la mode de Bourgogne.
Prenons le temps de nous arrêter, au milieu de la circulation des véhicules et des piétons pressés, levons les
yeux pour admirer l'immeuble. Il s’élève sur quatre étages, avec
des combles sous les toits.
La façade principale comporte sept
fenêtres par étage. Au-dessus de la porte, la travée centrale empile des
fenêtres décorées de guirlandes, de boutons de fleurs et de fruits, de
mascarons sculptés dans le calcaire. Les balcons et lambrequins de fenêtres en
ferronnerie ouvragée soulignent les étages.
La façade de la rue de Brest paraît
étroite, avec ses trois fenêtres enserrées dans les linteaux et les pilastres en
pierre de taille.
Au rez-de-chaussée se trouvent les
boutiques. Le père et le fils étaient négociants en toile ; à l’époque de Jean
Pierre, on disait marchand-rouennier, puis marchand de tissus en gros.
Sources :
Façades Lyonnaises, Nicolas Jacquet, Ed. Les beaux jours, 2008
Archives de Lyon, plan de 1859
http://www.fondsenligne.archives-lyon.fr/ark:/18811/d0e574b752fd54cd3b1f073dd3940e6b
http://www.fondsenligne.archives-lyon.fr/ark:/18811/d0e574b752fd54cd3b1f073dd3940e6b
Patrimoine de Rhône Alpes
Cet immeuble est magnifique !
RépondreSupprimerTrès intéressant vos articles sur les immeubles lyonnais. Je suis lyonnaise et leverai les yeux en pensant à ce tranches de vie que vous nous faites connaître. Brigitte
RépondreSupprimerCela me fait plaisir de semer des petites histoires pour rendre la ville plus humaine de ces vies passées.
RépondreSupprimerVos commentaires me touchent.