Le faubourg de la Guillotière est
situé sur la rive gauche du Rhône. En arrivant du Dauphiné, l’entrée de Lyon offre
une belle perspective sur le « pont du Rosne », en face de l’Hôtel-Dieu.
Sur cette carte du Dauphiné en
1790, on voit La Guillotière, c’était un village, au départ de la route qui mène
en Italie, où s’installaient les gens venant des Alpes.
Dans quelle circonstance l’un de
nos ancêtres a-t-il fait étape plusieurs années à la Guillotière ?
Noël Falcouz (sosa 368) avait deux fils. L’aîné
Étienne est resté cultiver les terres, il a hérité des propriétés à Paquier, dans leur
village du Vercors. Le cadet, François
Noël Falcouz (sosa 184)
est cité comme "marchand chapelier
résidant à La Guillotière" dans le contrat de mariage de son frère Étienne,
en 1792.
J’ai trouvé, aux Archives de l’Isère, un document
datant de 1791 qui m’a intéressée. Noël Falcouz a signé comme témoin, dans une
procuration liée à un contrat, cela concerne un maître chapelier et un
apprenti, demeurant à la Guillotière.
On apprend que Noël Falcouz est maire de Pâquier. Différentes personnes de son
village portent les noms de ses cousins. Je n’ai pas beaucoup étoffé cet arbre,
mais on comprend le lien avec les chapeliers de la Guillotière qui tiennent boutique
à Grenoble. Un réseau social établi en
ville, voilà qui aurait pu lui donner l’idée de mettre son fils en
apprentissage de ce métier.
La fabrication de chapeaux est la
deuxième industrie lyonnaise au XVIIIe siècle. Les apprentis chapeliers sont
instruits, leurs parents sont aisés, dans le contrat ci-dessus le prix de l’apprentissage
est de 500 livres. « C’est que, pour l’apprenti, il n’est pas question d’apprendre
le métier de fabricant de chapeaux, mais bien celui de marchand chapelier. »
explique M.Garden[1].
Le 29 pluviôse de l’an 3, François Noël se marie avec Marie Julie Germain (sosa 185). Le mariage
de Constance Germain est célébré le même jour à Saint-Didier-sur-Chalaronne, les deux sœurs sont originaires du
département de l’Ain. À cette époque, la Guillotière n’est pas encore rattachée
à Lyon.
Le maître-chapelier ouvre un
atelier et une boutique.
Son fils, Antoine (sosa 92), exerce le même métier que lui. Il va épouser en 1820 Joséphine Pérouse (sosa 93), fille d’un marchand fabriquant de chapeaux (voir
J_Joseph). La famille habite alors Lyon, depuis une dizaine d’années; leur
boutique se trouve au n°10 de la rue Belle Cordière ; ils ont traversé le Rhône, mais
ne se sont guère éloignés de la Guillotière.
De nos jours, ce quartier très
sympathique accueille les immigrés qui arrivent de l’Orient et de la Méditerranée.
C'est presque un voyage dépaysant que de se promener Grande-Rue de la Guill’, les
boutiques et les restaurants : indiens, chinois, turcs, maghrébins,
africains … et la proximité de l’université favorisent à la mixité sociale.
Bibliographie
[1] Maurice Garden, Lyon et les Lyonnais au XVIII e siècle, Éditions Champ Flammarion, 1975
Dictionnaire historique de Lyon, P. Béghain, B. Benoit, G. Corneloup, B. Thevenon, Éditions Bachès, 2010
tiens une histoire de chapeliers !!!! ily en a plein aussi dans le loirs !!!! :)
RépondreSupprimerMes filles adoreraient voir leurs chapeaux dont nous n'avons plus aucune idée (ou si peu).
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