2016-04-17

Le plus ancien des ancêtres

Le plus vieil ancêtre de l’époux de Jeanne, de celui de Zélia, (et du mien aussi), s’appelle Antoine Perouse. Il porte le numéro sosa 383488 pour mes enfants à la XIXème génération.
Il vivait au XVe siècle au Péage-de-Roussillon.
Son fils s’appelle Pierre, le fils de Pierre s’appelle Antoine (3), le fils d’Antoine s’appelle Pierre(3), le fils de Pierre s’appelle Antoine (4) 

Gabriel Pérouse est remonté le plus haut possible dans notre arbre. C’est à cet archiviste  que l’on doit la numérotation originale des Jean, des Pierre, des Antoine …



Nous descendons d’André, sosa 11904, petit-fils d’Antoine(4) mais aussi de Claude, sosa 5992, petit–fils de Jean (6) le frère d’Antoine (4).

A ce stade là, tous ceux qui ont commencé à lire ce billet doivent avoir décroché de cet arbre.

Mais Gabriel P. est à son aise en cette fin du moyen-âge, il joue l’équilibriste tout en haut de l’arbre Il établit la liste complète des branches de l'arbre, in "Les Pérouse du quinzième au vingtieme siècle". 
Il dit qu’il ne sait presque rien de cet Antoine Pérouse, sinon qu’il naquit au XIVe siècle, qu’il mourut avant 1449 et qu’il vécut au Péage, seul en son temps de son nom.

Pour mes lecteurs qui ont la tête en bas, je suis allé dans Gallica et j’ai choisi cet Arbre de Jessé.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8427975m/f1.item.r=%22arbre%20de%20Jess%C3%A9%22

L’Arbre de Jessé apparaît comme prototype de l’arbre généalogique dans l’iconographie médiévale. 
Cette légende biblique se trouve dans le livre d’Isaïe 11.1 
 « Or, un rameau sortira de la souche de Jessé, un rejeton poussera de ses racines … » 
Ce qui me plait bien dans ces représentations, c’est l’ancêtre endormi au pied de son arbre. Il rêve à sa descendance. Mais celle-ci ne peut que le dépasser, au-delà de ce qu’il est capable d’imaginer. 


L'arbre de Jessé, Orvieto Duomo 

2016-04-01

Jeanne

Une femme à qui l’on doit un important fonds d’archives familiales 



Jeanne est l’épouse d’Honoré, neveu de Zélia et d’Augustin Pérouse

Lorsque Honoré est décédé le 3 janvier 1886, Jeanne avait 44 ans, elle se retrouva en charge d’une famille de huit enfants, le plus jeune n’avait que cinq ans et demi.  C’est bien elle qui les a élevés, même si dès lors Jean, son fils, aîné fut déclaré « chef de famille » comme il était d’usage au XIXe où les veuves n’étaient pas officiellement responsables. Jean, âgé de 21ans, était alors étudiant à Paris, il vivait proche de la grand-tante Zélia.



Honoré
Jeanne avait une santé fragile lorsqu’elle était une jeune femme et qu’elle donnait naissance à tous ses enfants. Elle a eu huit enfants en seize années, entre 1864 et 1880, on s’inquiétait souvent pour elle qui a passé de longs mois de convalescence avant de pouvoir marcher (lettre d’Honoré à Marie, novembre1881).




« C’est une vaillante petite femme que j’ai là … » le 3 décembre 1866, lettre d’Honoré à sa mère, pour annoncer la naissance de Pierre.


Mariée à l’âge de 21 ans, cette jeune belle-fille a eu à marquer sa place sans se laisser envahir par sa belle-mère qui voulait tant s’occuper de son fils dont elle était proche. En 1870, alors que les Prussiens risquaient d’arriver à Lyon, Virginie s’inquiétait pour Jeanne, enceinte de son cinquième enfant, elle lui conseilla vivement de la rejoindre à Genève. Jeanne répondit fermement à Virginie :


Honoré avait deux sœurs, Marie et Angèle, restées célibataires, elles demeuraient proches et se consacraient au soin de la famille. Elles se sont bien occupées de leurs neveux qui leur étaient attachés.
Jeanne s’est parfaitement acquittée de ses devoirs maternels, ses six fils ont fait des études, chacun dans un domaine :  professeur, ingénieur, militaire, prêtre missionnaire…
L’un d’eux, Gabriel Pérouse est devenu un archiviste renommé, directeur des archives de la Savoie, il a publié de nombreux ouvrages.
Jeanne a constitué le fonds d’archives familiales qu’elle a rassemblées dans la maison que lui a donnée sa grand-mère.
Cette femme intelligente et instruite a consacré plusieurs années à élever ses enfants. Lorsqu’elle en a eu le temps, elle s’est mise à étudier les sujets qui la passionnaient : l’histoire de France, la numismatique, les blasons, l’histoire de la religion, la généalogie de ses enfants.
Elle a transmis le soin des archives à sa descendance. C’est ainsi que l’on peut lire les correspondances de Virginie, de Zélia, de Marie et d’Angèle, de Jeanne… Ces femmes du XIXe siècle livrent les témoignages pleins de vie sur la famille et leur époque.

Jeanne est décédée le 23 avril 1917, elle avait 75 ans.
Heureusement elle est morte avant ses fils. Quinquagénaires, ils ne lui ont guère survécu, Pierre est mort à l’âge de 50 ans le 18 août de cette même année, Augustin le 9/9/1919, Jean, le 6 août 1920 …

Devinette : 
Monsieur et madame Pérouse ont un huitième enfant, comment s’appelle-t-il ?
Réponse :