2020-12-25

Notre Noël au XVe siècle à Marseille


Puisque nous sommes réunis en ce 25 décembre, c’est l’occasion de vous parler de Noël Camoin, notre ancêtre dont je viens de faire la connaissance, à la suite de mon ChallengeAZ qui nous a emmené à Marseille. 


Nouelly 


- L’an passé, tu nous avais raconté le sosa Noël de notre arbre. 

https://www.briqueloup.fr/2019/12/il-sappelle-noel.html


- Alors, cette année, j’ai eu la surprise de découvrir un Noël dans ma branche marseillaise. C’est votre sosa n°205244, pour moi n° 74172.


- Tu disais pourtant qu’il n’y avait aucune personne portant ce prénom dans ta généalogie ?

- Et bien il y a quelques jours, une amie de mon groupe FB « Généalogie en Provence » a posté  ce testament déposé par Noël Camoin.

J'ai pensé que ses descendants avaient bien de la chance de connaître un tel document. Elle m’a répondu que cet homme était probablement aussi mon ancêtre, puisque beaucoup de Marseillais le retrouvent dans leur généalogie.

J’ai vérifié mon arbre et je l’ai comparé avec leurs grandes généalogies qui s'étendent si loin. Eurêka ! Ce très vieux grand-père est aussi le mien, si on remonte à la génération XVII.

- Que sais-tu donc de lui ?

- Noël Camoin vivait au XVe siècle. Son père Jean Camoin est connu à Marseille comme fondateur du village des Camoins.



- Un patriarche ! Comme celui des Olives ?



- Écoutons ces paroles de notre Noël Camoin, le 17 juillet 1468.

« Moi, Noël CAMOIN, travailleur de cette ville de Marseille, sain d’esprit, bien que je sois détenu dans mon lit par la peste, je fais mon dernier testament nuncupatif. »
 



Il ne doit pas être bien vieux, Jeanne qu’il a épousée trois ans auparavant est déjà morte. Elle lui a laissé un petit garçon, Michel âgé de deux ans.

- Oh, c’est émouvant !

- Il organise d’abord ses funérailles « Je souhaite que mon corps soit inhumé dans l'église des Frères Prêcheurs de cette ville, dans la tombe où a été ensevelie Jeanne ma feue épouse. Je veux que mon corps soit accompagné à sa sépulture par quatre cierges d'une livre, mais je laisse mes funérailles aux bons soins de mes héritiers. »

Sa mère se trouve près de lui. « Je lègue à dame Jeanne CAMOIN ma mère pour tous ses soins 20 florins ». Peut-être est-ce elle qui s’occupe de Michel, son « fils bien aimé », son héritier universel. 

- Tu as appris tous ces détails dans son testament ?

Il est écrit en latin, j’ai trouvé une partie de la transcription des trois pages sur Geneanet.

A chacun de ses trois frères, Pierre, Bérengier et Jean qui est le tuteur de Michel, il fait des dons, argent et vêtements. Ses deux sœurs, Guillelme et Douce ont dû être dotées auparavant, car il ne les mentionne pas. 

- Elle est bien triste ton histoire, pourtant tu sembles heureuse de la raconter.

- Oui ! La généalogie nous réserve des surprises : des joies et des larmes chez nos ancêtres.

Descendants de Jean Camoin

Je lance un appel aux innombrables descendants de Jean Camoin (père de Noël) qui m'ont aidée à rassembler l'histoire de sa famille, soyons cousins !

(à suivre)