Pons et Philipe
Voilà un couple que j’aime bien,
sans doute à cause de leurs prénoms.
Au début de mes recherches, j’avais noté Philipa, avant de me rendre compte que Philipe était un prénom féminin. Je n’avais alors guère de compétence en paléographie.
Elle était nommée Philipe Brun(e), puisqu’en Provence on féminise les patronymes.
Elle est née le 21 juillet 1613 à Saint-Julien (Var). À l’âge de 18 ans, elle épouse Pons Gastaud, il avait 24 ans. Pons n’est pas un prénom rare, cependant mon sosa 3444 est le seul à le porter.
Leur acte de mariage du 20 janvier 1632 m’avait beaucoup plu, lorsque je l’ai découvert au début de mes recherches.
Ne sachant citer le nom de la mère décédée, le curé avait laissé un espace blanc. Je le connais maintenant, je comprends que Suzanne Garcin, la mère de Pons n’était pas de notre village. Peut-être d’Esparron, ce que je n’ai pas pu vérifier; dans ce cas avoir des cousins là-bas sera utile pour une branche descendante que je retrouverai parmi mes ancêtres de l'autre côté du Verdon, comme je vais le découvrir ici.
Le dernier est mon ancêtre. Jacques est né le 26 janvier 1655, sa mère a déjà 41 ans.
Jacques Gastaud épouse Honorade ou Honorate Gastaud;
quoique puisse laisser penser leur homonymie, ils ne sont pas de la même
famille, et Honorade m’ouvre l’horizon dans le village voisin de Ginasservis où
elle voit le jour le 1er novembre 1651. Jacques Gastaud exerce comme régent des
écoles, il se remarie après le décès d’Honorade qui meurt à 48 ans.
Jacques et Honorade sont les parents
de Thérèse Gastaud et les grands-parents de Pierre Philibert, (sosa 430).
En écrivant l’article précédent, situé à Quinson puis à Esparron de Verdon, j’ai approfondi mes recherches sur la mère de Jean Roman, (sosa 1292).
J'ai eu la surprise de découvrir que Louise
Arène est la petite-fille de Philipe et de Pons.
Donc, Pons et Philipe sont à la fois
mes sosas 3444 et 3445 par leur fils Jacques et encore mes sosas 13 542
et 13543 par leur fille Françoise.
Le beau barrage sur le Verdon |
Mobilité
Les descendants de Jacques sont toujours restés à Saint-Julien (Var).
Les descendants de Françoise sont nés de l’autre côté du Verdon, à Esparron (Alpes de Haute Provence).
Un bon marcheur pouvait relier les
deux bourgs en traversant le Bois du Défend, puis le pont sur le Verdon.
Le pont sur le Verdon |
Ewft, CC BY 3.0, via Wikimedia Commons |
Il faut aujourd’hui parcourir une
longue route qui serpente dans les Alpes de Haute-Provence avant d’atteindre ce
joli village d’Esparron-du-Verdon. Il se trouve au bord d'un lac couleur
d’émeraude, alimenté par le Verdon. Depuis 1967, le pont n'est plus visible. Je suis
souvent allée nager traversant d’une rive à l’autre, au-dessus de ce pont devenu
mythique depuis qu’il est noyé sous les eaux du barrage.
Nous l'appellons "Le pont coupé". |
Un double mariage des filles de Françoise avec les frères Roman
Le 25 février 1677,
Louyse Arène a épousé Mathieu Roman (Sosas 3385 et 3384).
Thérèse Arène a épousé André Roman.
L'acte qui scelle les deux familles est bref, les plus proches parents qui les entourent ne sont même pas cités.
Il y a bien longtemps, avant que le lac engloutisse le cours du Verdon, il suffisait de passer le pont, pour que mes deux branches d'aïeuls n’oublient pas
que nous avons tous les mêmes grands-parents. Ces deux branches vont s'unir deux siècles plus tard, avec le mariage d'Eléonore Fave et Pierre Angelvin.
Cette histoire va me faire rêver lorsque je me baignerai dans le lac.
Allons au bord du Verdon :
Passer le pont du Verdon
Noyé dans le Verdon (en cours d'écriture)