Cette étude a été réalisée grâce à un fonds de correspondance que je numérise et aux actes que l’on trouve aux archives. Je l’ai présentée aux
Archives de Lyon à l’occasion de la Semaine de Généalogie, sur le thème des
Mariages à Lyon.
Le récit commence après la Révolution, lorsque
l’ancêtre Joseph Pérouse se marie et va s’installer à Lyon. (Pour lire les mésaventures de Joseph pendant la Révolution clic sur ce lien)
Les recherches portent sur les 33 couples de ses descendants, sur cinq
générations, au XIXème siècle, jusqu’à la guerre de 1914-18.
Avec les conjoints, et les enfants sans postérité, on recense 118 personnes.
Avec les conjoints, et les enfants sans postérité, on recense 118 personnes.
Ces familles ont trouvé leur place à Lyon tout au long du XIXème siècle. Les premières générations
viennent s’installer à Lyon, les conjoints choisis par les générations
suivantes ont soit des parents, soit des grands-parents, qui ne sont pas nés à
Lyon, mais provenant d’afflux migratoires venus de la région
Rhône-Alpe-Auvergne.
On découvre la stratégie d’alliance privilégiée : même
milieu social, même profession.
Joseph P, le chapelier, marie sa fille Joséphine au fils d’un
fabricant de chapeaux, lui-même marchand fabricant de chapeaux, en 1821.
Jean G, avocat, a marié sa fille à un avocat, il
accordera sa petite-fille à un avocat, en 1813.
Ces mariages choisis par la famille n’empêchent pas que l’amitié, (et même l’amour) unisse les conjoints comme en témoignent les lettres de Zélia, de Jeanne et de Marie, ainsi que les journaux
intimes des jeunes filles comme celui de Virginie. (J'aurai l'occasion de vous parler encore de ces femmes admirables dont vous pouvez voir les photos, en suivant les liens)
Chaque union est le début d’une histoire unique. Il est passionnant d’observer au sein de chaque branche les similarités et les divergences des situations. On voit ainsi :
Des mariages romantiques dans lesquels la différence d’âge ne semble pas gêner les amoureux comme Jeanne et Jean.
Des mariages arrangés, deux sœurs épousent deux frères, la première sera heureuse, la seconde regrettera le choix de sa famille.
Des alliances qui sont menées tambour battant en quelques semaines. D'autres nécessitent de longues négociations.
Les mères sont tristes lorsque leurs fils épousent une jeune
fille étrangère à leur entourage.
Zélia à Jeanne 1899 |
C’est l’occasion d’observer les rituels liés à la demande en mariage, au temps des fiançailles et des noces. En m’appuyant sur des références tirées de la bibliographie, j’ai pu comprendre les usages en cours au XIXe siècle. L’écart à la norme est révélateur de la dynamique des tensions amoureuses ou émancipatrices des jeunes gens.
Il est temps de parler d’amour avec le langage des fleurs.
Un bouquet de lilas blancs, symbole de l’amour naissant, est
envoyé le 28 janvier 1891, par Charles, à l’adresse d’Élisabeth aussitôt que sa
mère consent au mariage qui est célébré le 11 avril suivant.
Ce bouquet de lilas blancs suscite une question (voir commentaires) qui fait l'objet de l'article qui suit. Avez-vous des suggestions ?
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