2016-02-22

Buenos Aires, La Boca

Où vivent les descendants de nos ancêtres…(suite)



Les passagers des transatlantiques venant d’Europe débarquaient dans le port de Buenos Aires
On peut lire leurs noms sur les registres qui ont été numérisés par Centro de Estudios Migratorios Latinoamericanos http://cemla.com 
Les patronymes sont accessibles à cette adresse : /http://cemla.com/buscador/




Je n’ai pas répertorié tous ceux qui portent des patronymes figurant dans mon arbre méditerranéen. Il serait d'ailleurs impossible de prouver la parenté exacte. 
Ici à Buenos Aires, je pense à ces hommes, à ces familles, qui ont choisi l’aventure de l’émigration.





Entre 1880 et 1910, plus de quatre millions d'individus entrèrent en Argentine. Ils s’installaient dans ce quartier de la Boca, près du port. Ils retrouvaient des connaissances. Les Italiens se regroupaient par quartiers : les Génois, ceux des Pouilles, les Piémontais... Les hommes cherchaient du travail et construisaient des maisons de bois et de tôle ondulée qu’ils peignaient de couleurs vives avec la peinture des bateaux. Un « conventillo » se composait de plusieurs pièces, une par famille, la cuisine était commune. Peu à peu, le confort arrivait, à mesure que la famille s’enrichissait en travaillant.




Les Argentins nous confient spontanément que leurs ancêtres étaient Italiens, Espagnols... Ils affirment qu’actuellement leur pays ignore le racisme. Ce serait rassurant de les croire, mais pensons au peuple des Indiens natifs dont il reste si peu de descendants.


2016-02-07

Voyager au XXIe siècle

Certains de mes ancêtres ont fait de beaux voyages : de longues traversées en mer pour les marins tropéziens ; pour d’autres, des trajets par les routes de terre qui restent à situer dans leurs histoires.
Que penseraient-ils si je leur racontais mes voyages au XXIe siècle ? 
Laissez-moi les étonner à mon tour, puisque leurs vies ne cessent de susciter mon imagination, d’occuper mes recherches et d’aller de surprises en découvertes.

Chers ancêtres,
Vous allez penser que vos descendants de l’an 2016 sont atteint de folie. Je vous l’accorde, il m’arrive de le penser moi aussi.
Ce matin, votre petit-fils s’est envolé pour Londres. Oui, envolé au-dessus des nuages, vous m’entendez bien ? Le vent soufflait en tempête, il pleuvait des trombes d’eau, la météo se détraque ces temps-ci. J’ai un peu honte de vous avouer que nous avons négligé la planète qui se détériore de plus en plus inexorablement. Mais nous avons des avantages, le pétrole permet aux avions d’aller si vite, si loin. Pourquoi ce jeune homme est-il allé à Londres ? Pour rien, pour changer d’avion ; à peine une visite de quelques heures dans la City. Ensuite il est monté dans un Boeing qui traverse l’Atlantique en quelques heures. Direction l’hémisphère sud, escale à Sao Paulo, pas le temps de voir la ville.  Supersonique je vous explique. Atterrissage en Argentine où il va séjourner.

Antoine, l’aviateur, si tu n’étais pas mort en 1917, tu aurais vu comme il était fréquent pour tes petits enfants de prendre des avions qui t’auraient bien intéressé.

Pendant ce temps, nous partons nous aussi de Lyon, l’avion s’élève au-dessus des Alpes ; cet hiver il a enfin neigé, les sommets deviennent roses. Quatre heures plus tard, l’avion perd de la vitesse, il plonge dans un scintillement de lumières, dans un conte des mille et une nuits. Nous arrivons à Istanbul. C’est le nom actuel de Constantinople où tu mourus, Jean François Simon, le 14 novembre 1767, tu étais parti en caravane au Levant.


Le lendemain, nous embarquons pour un long vol transatlantique de 12254 km qui ne durera que quinze heures. Combien de semaines, combien de tempêtes ont affronté vos bateaux? Aujourd’hui, quelques turbulences, on attache nos ceintures, même pas peur.

Sur l‘ordinateur de bord, nous situons les Dardanelles ; un terrible souvenir pour toi Marius, c’était la guerre sur le Front d’Orient, tu fus blessé plusieurs fois.
Nous passons la Méditerranée où vous avez navigué vaillamment, tout au long des siècles.
A la vitesse de 900 km / heure, vous me croyez si vous voulez, nous serons ce soir à Buenos Aires.


Vos fils marins ont connu ces terres d’Amérique du Sud. Antoine Ricard, je sais que ton fils a déserté pour rester à Montevideo. 

Quant à toi, belle Nina, il faudra que tu nous racontes tes aventures, toi qui partis pour vivre en Argentine. Je suis impatiente de les écrire.

J'espère, mes chers Ancêtres, que vous pourrez comprendre cette missive que je vous adresse familièrement, avec le style du XXIe siècle qui risque de vous paraître peu formel.
Bien à vous,
Votre arrière ... arrière .... petite-fille

2016-02-04

Où vivent-ils les descendants de nos ancêtres ?


Ils sont innombrables les rameaux provenant de notre arbre patronymique.
Nos racines puisent leurs origines dans l’île du Giglio. Le tronc de l'arbre paternel, c’est mon vieil ancêtre Mateo Bancala. Il vivait au début du XVIe siècle. Ses fils ont donné naissance à d'anciennes familles, bien répertoriées sur l'île au fil des siècles[1] , dont les descendants demeurent encore pour certains, en Italie et précisément en Toscane.

Actuellement en France, mes cousins se comptent sur les doigts d’une main.

On sait que les Italiens ont beaucoup émigré; ceux-là habitaient dans une île, ils savaient voyager en mer et ils espéraient une vie meilleure sous d’autres cieux. 
Une simple recherche fait apparaître des foyers vivant actuellement en Amérique, aux États-Unis et en Amérique du Sud.(Chers GeneaBloggers si vous partagez mes racines vous pouvez me contacter !) Quelques familles se trouvent en Europe. On se perd déjà dans cette enquête.

Ce patronyme est rare. L’origine la plus ancienne est tout à fait localisée dans notre île. En Italie, il s’écrit Bancalà, il perd souvent cet accent en voyageant.

Aujourd'hui je m'intéresse aux Argentins dont le nom est Bancala. Surprise ! ils sont nombreux. Ils vivent à Buenos-Aires où les premiers immigrants ont débarqué et se sont répandus vers la Pampa.
Nous allons voyager dans ce pays ; si en France j’ai peu de chance de croiser la route d’une feuille inconnue qui pourrait porter le nom de mon arbre, sans le chercher cela pourrait être plus probable en Argentine.
(à suivre dans le billet qui vient)




[1] E. de Fabrizio, Isola del Giglio, il territorio, gli abitanti e la storia  COEG 2006
Bruno Begnotti, Cronache Gigliesi 1558-1799, Circolo Culturale Gigliese 1999