Zélia est l’arrière-grand-tante de l’arrière-grand-mère de mes enfants. Lorsque j’ai eu accès aux archives de sa correspondance, j’ai passé tant de soirées à lire et à étudier ses lettres qu’elle est devenue comme une amie pour moi.
Zélia habite à Lyon depuis son mariage avec Augustin, en 1845, son mari est médecin, il a vécu le double de son âge puisqu'elle a 18 ans. Le couple est heureux, Denis et Gabriel, leurs deux garçons font leur fierté. En 1866, lorsque l’aîné réussit le bac, ils vont tous les quatre déménager à Paris où les fils poursuivent leurs études.
Zélia regrette de ne plus vivre à Lyon. Elle va tenir une correspondance assidue pour garder les liens avec la famille de son mari, jusqu’à sa mort en 1913.
1866, le 21 janvier.
Zélia est installée depuis peu à Paris, la correspondance avec sa belle-sœur Virginie devient régulière.
Elle décrit sa vie parisienne, les différences d’avec celle qu’elle menait à Lyon, les désagréments, mais aussi les promenades, les expositions, les avantages de la capitale où elle a choisi de vivre avec ses fils. Elle renouvelle ses invitations à venir chez elle à Paris.
1870, c’est le siège de Paris depuis le mois de septembre jusqu’en février 1871.
On retrouve des télégrammes, des lettres envoyées par ballon monté. Certaines dépêches télégraphiques par pigeon-voyageur sont consultables sur Gallica.
Augustin est affaibli par de longues semaines de rationnement, par les rigueurs de l’hiver exceptionnellement froid, il n'a pas pu se remettre de sa bronchite, il décède en avril 1871.
D’avril 1871 à 1880,
Zélia écrit à sa belle-sœur Virginie; dix-huit lettres sont conservées.
Virginie lit celle du 6 janvier 1880, elle meurt le 17 janvier.
À partir de ce moment, Zélia écrit très fidèlement à ses nièces Marie et Angèle, les lettres sont partagées par les deux sœurs, cependant Marie semble l’interlocutrice privilégiée.
Marie a classé et rangé soigneusement les courriers qu’elle a reçus, ainsi que la correspondance de sa mère Virginie. Ces documents ont été transmis aux enfants de Jeanne.
Zélia entretient un échange moins intime avec Jeanne, épouse de son neveu Honoré. La première lettre conservée est datée du 13 janvier 1868, elle répond aux vœux de Nouvel An de Jeanne.
Dix ans plus tard, en août 1878, Zélia félicite Honoré pour les succès de ses fils. Zélia a soutenu les jeunes, elle les a hébergés au cours de leurs études à Paris, ensuite elle les a reçus lorsqu’ils séjournaient dans la capitale.
À partir de janvier 1880, jusqu’en 1913,
La correspondance avec ses neveux et petits-neveux sera plus fournie et conservée régulièrement.
Zélia écrit plus souvent à Jeanne, qui a gardé 67 lettres. Jeanne veuve depuis 1886 élève seule ses huit enfants, Zélia s’intéresse à la vie de chacun. L’aîné, Jean travaille à Paris, il est ami proche de ses deux cousins.
Tout au long de l’année 1889, Zélia invite tous ceux de sa famille à venir visiter l’Exposition Universelle à Paris. Elle se réjouit de leur accorder l’hospitalité lorsqu’ils peuvent loger dans la chambre d’amis chez elle.
La Tante Zélia me donne des nouvelles de nos ancêtres directs qu’elle recevait aussi chez elle. Je regrette qu’ils n’aient pas conservé et transmis la correspondance qu’elle a pu leur adresser. Elle m’a appris à mieux les connaitre en partageant ses impressions à leur sujet.
Dans ce ChallengeAZ, différentes lettres de Zélia ont fait l’objet de plusieurs billets :