Le plus facile pour écrire à un soldat, c’est d’utiliser une carte-lettre en couleur. Il n’est pas nécessaire de l’affranchir, sans enveloppe la correspondance devrait arriver plus vite à destination.
En fait, ces cartes simplifient le travail de l’administration militaire, car la censure ouvre les lettres pour vérifier que la correspondance est correcte.
Lisez ces conseils pour ne pas faire d'impair :
Marie écrit à André en septembre 1914.
« la 20aine de lettres que je t’ai écrite ne t’est pas parvenue, il n’y avait cependant dans chacune d’elle rien de compromettant et pas un mot des événements »
Le 4 octobre 1914, elle devient un peu plus audacieuse.
« Je pense que tu n’as pas eu le temps naturellement ou que tu as peur de mettre des choses un peu tendre sur une carte ouverte que tout le monde lit ; moi je n’ai pas tant de scrupules ou tout au moins je les avais bien, mais n’ai plus voulu du tout faire attention à tout cela ; je t’aime bien il faut que je te le dises, tant pis si on le voit »
Dans ses lettres, le soldat écrit le plus souvent que tout va bien. Il peut à peine parler de la guerre. Il s’applique à minimiser les dangers. Surtout ne pas raconter les horreurs dont il est témoin, cela il le comprend, et il a envie d’épargner des inquiétudes à sa famille.
Il n’a pas le droit d’indiquer la ville où il se trouve, ni les mouvements envisagés.
Le 28 juin 1915, Marie a vraiment besoin de savoir ce que fait André.
"Explique-moi sans me dire rien de ce qui est défendu que tu me dises, ce que c’est que cette nouvelle vie. Je vois bien que tout est changé et je te soupçonne presque de n’être plus à L. Tu peux bien me le dire.
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Ces lettres, même si elles ne disent que le minimum, restent très émouvantes.
RépondreSupprimerLa carte lette en couleurs !jamais vu ...et c'est vrai la censure et le patois ce devait être croquignolet ...Merci Briqueloup -Michèle Vin-
RépondreSupprimerAttends Michèle, j'ai trouvé d'autres cartes en couleur. Je pourrais les ajouter
SupprimerJ'ai récupéré l'échange de carte entre mes grands parents fiancés. Que c'est soft !
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