Le bonheur de se voir confier un
fonds de correspondance, l’impatience d’avoir des nouvelles de la famille, l’étonnement
de comprendre la vie quotidienne à Lyon pendant la Grande Guerre.
J’ai passé tant de jours à lire
les lettres que Marie Leclerc a adressées à André son époux entre août 1914 et avril
1919, alors il m’arrive de dire qu’elle les a écrites pour nous aussi.Elles ont été conservées soigneusement pendant un siècle, dans cette boîte bleue.
783 lettres : le nombre est impressionnant.
Marie envoyait une lettre tous les deux
jours, il lui arrivait même d’écrire deux fois par jour.
Devant l’ampleur de la tâche, j’ai
pensé renoncer, refermer la boîte bleue et laisser dormir cette correspondance.
L’exposition aux Archives de Lyon « 14/18 – Lyon, jour après jour »
m’a motivée pour faire la présentation de cette correspondance, lors de la
semaine de la généalogie. Ces lettres décrivent la vie
quotidienne des familles à Lyon, depuis
l’annonce de la mobilisation jusqu’au retour de la paix à Lyon. Il s’avère d’ailleurs que les
correspondances féminines sont bien plus rarement conservées que les missives
des soldats.
J’ai donc persévéré dans la lecture de ces archives, en
dressant en même temps l’inventaire exhaustif
des lettres classées par date.
J’ai procédé à la numérisation des pages les plus
significatives.
Il est très important de faire régulièrement plusieurs sauvegardes, notamment dans le cloud, pour partager avec les cousins et valoriser cet archivage.
Il est très important de faire régulièrement plusieurs sauvegardes, notamment dans le cloud, pour partager avec les cousins et valoriser cet archivage.
Au fil de la lecture, j’ai pris moultes
notes sur le thème de la vie quotidienne à Lyon, mais aussi sur les nouvelles
que la jeune femme donnait au sujet de la famille et des relations. (André est
un cousin éloigné de Thérèse, grand-mère de mon époux. Marie la rencontrait souvent place Bellecour, voir #RDVAncestral)
Je n’ai pas résisté à faire
certaines recherches, pour situer les amis dont elle parlait. Certains se sont
révélés être des cousins qu'il fallut relier dans l’arbre de Marie L. que je complétais
ainsi.
Il était tentant de chercher la
documentation pour comprendre l’Histoire et illustrer la présentation.
Naturellement, j’ai vérifié les Morts
pour la France, indexant ceux qui apparaissaient au fil des décès que les
lettres annonçaient; parfois, lorsqu’il était question de soldat disparu ou
présumé prisonnier, il m’arrivait de vérifier qu’il n’était pas déjà mort sur
le site Mémoire des Hommes.
Lorsque la dernière lettre a été
rangée, me voilà en train de reprendre le début du courrier de l’année 1914 que
j’avais lu trop vite, il devenait important de noter plus de phrases, de
numériser davantage de lettres, puisque je situais mieux certaines personnes.
J’avais annoncé ce projet lors du
généathème de janvier 2017, mais il n’était pas facile de tenir la longueur
sans trop me disperser, car je voulais avoir terminé la lecture et l’inventaire
avant la fin de l’été.
Mission accomplie : le diaporama
PowerPoint a été présenté plusieurs fois en novembre dernier, aux Archives de Lyon et au groupe Patrimoine et Familles du Lyonnais de la SGLB.
Bonsoir Marie,
RépondreSupprimerToujours contente de te lire et d'avoir pu assister à ton exposé aux archives.
Véro
Ta présence attentive aux Archives de Lyon était très appréciable. Au plaisir d'une nouvelle rencontre!
RépondreSupprimerPassionnant, un travail de longue haleine qui a du effectivement t'apporter beaucoup d'émotion
RépondreSupprimerQuel travail impressionnant et passionnant ! Vous devez être tellement heureuse de détenir ce trésor ! Pouvoir le partager est la plus belle des choses... bravo pour votre dévouement !
RépondreSupprimerQuelle chance d'avoir un tel fonds documentaire ! Qui plus est, une correspondance fournie d'une période très riche historiquement. Bravo pour le travail accompli. Je rêverais de retrouver une série de correspondances de mes aïeux...
RépondreSupprimerMerci pour vos commentaires.
RépondreSupprimerCe fonds d’archives est conservé par des cousins qui me l’ont prêté. J’ai rendu cette boîte bleue après avoir numérisé l’essentiel.
Ces correspondances ne sont pas celles de nos ancêtres, mais il arrive qu’au détour d’une lettre je reçoive ainsi de leurs nouvelles.