2015-02-26

Ludger

C’est pour mieux connaître l’histoire de cette maison que j’ai commencé les recherches généalogiques.


Je savais qu’elle appartenait à la grand-mère de ma grand-mère, mais je n’imaginais pas qu’autant d’ancêtres avaient auparavant vécu dans ce village où l’on avait tendance à me considérer comme une étrangère, une fille du nord ne parlant pas avec l’accent.
Les archives du Var étaient déjà en ligne, j’ai facilement pu remonter les siècles à travers les registres BMS.
La famille Audibert résidait dans le bourg depuis les premières pages du plus ancien registre des mariages en 1610. Jacques Audibert, leur fils, était connu comme hoste au XVII ème siècle.

C’est à un bébé que je dois la certitude que notre maison était une auberge en 1799. Le petit François, portant l’étonnant second prénom de Ludger, naquit au domicile de son père Jean François Audibert, aubergiste, rue de la Gardi, le huit du mois germinal de l’an sept. Cet enfant mourut dix huit mois plus tard. Sa courte vie a laissé des traces qui m’ont servi à construire la généalogie familiale. 

voir : A l'auberge

2015-02-21

Mamie Rose

Rose demandait à Éléonore Fave sa grand-mère paternelle :
« Plus tard me donneras-tu ta maison ? »

Rose est ma grand-mère. 
A présent, cette demeure est la mienne et c’est là où je me sens bien. Lorsque je retrouve la maison pour les vacances, j’ouvre la porte avec la grosse clef. S’ensuit un instant extrêmement bref et précieux qui n’apparaît qu’une seule fois au début du séjour, un instant où je respire cette odeur spéciale qui réveille des émotions liées au territoire de mon enfance. 



2015-02-15

Mané



(en 100 mots)
Marie Nogier est une femme fine, élégante. 
Elle a beaucoup de classe.
Elle a appris les belles manières à la ville. Jeune fille, elle a quitté Mayres pour aller se placer comme domestique à Marseille. 
Le long de l’Ardèche, sur la route d’Aubenas au Puy, son pays de châtaigniers, de cultures en terrasse, de magnaneries ne pouvait plus nourrir tous ses enfants. Certains de ses cousins sont partis en Amérique ou en Algérie.

Marie épouse Albert en 1888, à Marseille. Leur boulangerie est prospère. Ils achètent un piano et font donner des leçons à leur fille Rose qui a une voix remarquable. 

2015-02-08

Aux confins du Vivarais et du Velay

J’ouvre une carte, je me laisse glisser au-dessus du pays de mes ancêtres aux confins du Vivarais et du Velay. La ligne de partage des eaux sépare l’Ardèche et de la Haute-Loire.


Romain Mounier(sosa 30), depuis sa maison de Reynaud, voit le soleil se lever sur les Alpes et se coucher sur les volcans du Velay.
Au creux du pré de son gendre, Urbain Fauriat, 
dans un village voisin, 
le Doux prend sa source, à 1076 m d’altitude.





Ce ruisseau 
coule vers la Méditerranée...       
 (comme nous).