Je savais
qu’elle appartenait à la grand-mère de ma grand-mère, mais je n’imaginais pas
qu’autant d’ancêtres avaient auparavant vécu dans ce village où l’on avait
tendance à me considérer comme une étrangère, une fille du nord ne parlant pas
avec l’accent.
Les
archives du Var étaient déjà en ligne, j’ai facilement pu remonter les siècles
à travers les registres BMS.
La famille
Audibert résidait dans le bourg depuis les premières pages du plus ancien
registre des mariages en 1610. Jacques Audibert, leur fils, était connu comme
hoste au XVII ème siècle.
C’est à un
bébé que je dois la certitude que notre maison était une auberge en 1799. Le
petit François, portant l’étonnant second prénom de Ludger, naquit au domicile
de son père Jean François Audibert, aubergiste, rue de la Gardi, le huit du
mois germinal de l’an sept. Cet enfant mourut dix huit mois plus tard. Sa
courte vie a laissé des traces qui m’ont servi à construire la généalogie
familiale.
voir : A l'auberge