M_ Montgolfières

 

La montgolfière s’élevait dans les airs, majestueuse dans l’air glacial de ce 19 janvier 1784, à Lyon.

Le Flesselles, Lyon le 19 janvier 1784.

Barou se tenait à côté d’Etienne Montgolfier et de ses collègues membres de l’Académie organisateurs de l’événement. Flesselles était honoré parce que le ballon portait son nom.

A Annonay

Six mois auparavant, en juin 1783, les frères Joseph et Etienne Montgolfier avaient fait décoller avec succès le premier ballon. Il est probable que Pierre Antoine Barou se soit rendu chez ses cousins à Annonay pour assister à cet évènement extraordinaire.

 

« Quelques amis de MM. de Montgolfier eurent l’idée de proposer à M. de Montgolfier l’aîné, qui a eu la plus grande part à cette célèbre découverte, de venir d’Annonay à Lyon, pour exécuter lui-même cette vaste machine. » écrit le comte de Laurencin qui a organisé la construction du ballon et la fête.

Pierre Antoine Barou du Soleil connait bien la famille Montgolfier. Le fils de son cousin Barou de Canson épousera la fille de Joseph, unissant leurs noms dans la papeterie Canson Montgolfier.

1784 1ère ascension aérostatique à Lyon

Jacques de Flesselles a lancé une souscription pour les expériences de l’aérostation. Intendant de Lyon de 1768 à 1784, il apprend la nouvelle de sa nomination à Paris ce jour-là. Barou est devenu son ami à Lyon ; il le rencontre souvent et sera invité chez lui à Paris.

Barou fait partie des commissions de l’Académie pour encourager les frères Montgolfier. C’est lui qui organise la souscription.

Le 21 janvier, l’événement attire beaucoup de monde. Les Lyonnais se rassemblent, curieux de voir ce ballon dont on parle tant. Des savants, des personnages de haut rang, des étrangers sont venus de loin. Les candidats se sont présentés nombreux pour monter à bord, six ont eu le privilège d’être admis. C’est Pilâtre de Rozier qui pilote.

Je raconte la suite du récit avec toutes les péripéties vécues par les aéronautes dans ce billet : « Dans le ciel de Lyon ».  

 

Juin 1784 _La montgolfière « La Gustave »

Je suis ravie de comprendre que Pierre Antoine et son épouse ont connu Élisabeth Tible. « Une Lyonnaise dans les airs » au sujet de laquelle j’ai fait des recherches (voir son article Wikipédia). Lorsqu’elle s’est envolée à bord de La Gustave, ils l'ont entendue lorsqu’elle chantait les airs d’opéra.

Après l’atterrissage, je ne doute pas qu’ils faisaient partie des invités à la réception au palais archiépiscopal. Élisabeth a fait, contre son gré, l’objet d’une séance de magnétisme avec Mesmer. Un temps intéressés, les Barou avaient rapidement émis des réserves sur cette pseudo science à la mode chez certains de leurs amis. Ils ont sûrement assisté à la soirée à l’opéra qui a bien déçu Élisabeth. Tous les honneurs étaient pour les notables.

Je ne sais pas si les Barou du Soleil ont eu l'envie de monter en montgolfière, mais ils ont approché de très près les premiers ballons et les personnes impliquées dans tous ces événements. 

Pierre Antoine a ressenti une grande émotion en apprenant la mort de Pilâtre de Rozier, le 15 juin 1785. Il raconte les détails de l’accident dans une lettre à sa femme que je vous ferais suivre.