
Une carte dans les archives de Jeanne Marie
Jeanne Marie Durand a épousé Pierre Antoine
Barou le 9 mars 1770.
Elle l’a aimé pendant 24 années de leur vie de
couple. Elle l’a pleuré pendant 39 années après sa mort en 1793 (G_Guillotine).
Voici son épitaphe au cimetière de Loyasse :
Ci-gît dame Jeanne-Marie Durand de Châtillon,
veuve de Pierre-Antoine Barou du Soleil, ancien procureur général de la cour
des monnaies, laquelle est décédée le 9 janvier 1832.
Elle réunissait toutes les qualités ; aimable, douce et sociable, amie dévouée, bienfaitrice des pauvres, elle est regrettée de tous ceux dont elle fut connue.
Fort amoureuse de ce beau parleur, Madame
Barou a vécu des moments heureux avec son mari qui lui a offert une vie
agréable, entre leur hôtel particulier et leur château du Soleil. Ils
entretenaient des relations avec quantité d’amis dont certains l’ont beaucoup
aidée. Les samedis, ils donnaient des réceptions appréciées de leurs invités.
Pierre Antoine apparaît comme un homme
attentionné qui lui écrivait des lettres pleines d’amour qui se terminaient toujours sur des mots tendres et des baisers (K_Kisses).
Elle était son amie, sa confidente, il
partageait avec elle ses projets, ses inquiétudes, ses espoirs. Lors de ses
séjours à Paris, il lui écrivait tous les deux jours en réponse à ses lettres.
Il racontait en détail ses affaires, il avait certains soucis financiers qui ne
mettaient pas en péril leur train de vie. En critique averti, il lui décrivait les
spectacles à l’opéra ou au théâtre,
En rentrant des visites à leurs amis, il ne
manquait pas de lui transmettre les gentillesses évoquées à son intention,
comme si elle était présente dans ces réunions.
Elle lui a pardonné son attirance pour d’autres femmes, elle a mis des limites à une certaine relation qui pouvait devenir dangereuse pour leur couple. Elle doutait de sa fidélité et le rappelait à l’ordre fermement, tout en étant consciente qu’elle n’avait pas autant de charme que sa rivale.
Monsieur et madame Barou n’ont pas eu d’enfant, peut-être que ce manque les unissait dans la vie qu’ils ont construite ensemble.
Sans doute avait-elle été éduquée dans un
pensionnat de jeunes filles catholiques, elle avait un oncle chanoine,
cependant elle ne parait guère pratiquante. Elle déplorait d’être moins
instruite que son mari. Celui-ci partageait avec elle ses lectures, ses
critiques musicales et littéraires, Elle a dû apprendre beaucoup de ces échanges,
et des rencontres avec des académiciens, des savants, des érudits qu’ils
recevaient dans leur salon.
Comme eux, elle s’est passionnée pour la botanique,
elle aimait herboriser dans son domaine du Soleil et dans les propriétés de sa
famille à Châtillon, Bayère, La Flachère, etc
Famille Durand de Châtillon
Jeanne Marie Durand est issue d’une famille de bourgeois lyonnais qui ont fait fortune dans le commerce. Son père, Paul Durand était marchand fabriquant veloutier. Il a acquis un office de conseiller secrétaire du roi. En 1753, il a acheté la seigneurie de Châtillon d’Azergues.
Jeanne Marie a deux frères et une
seule nièce qui hérite d’elle. Marie a conservé les archives et la correspondance
à travers laquelle j’essaye de dessiner le portrait de Jeanne Marie.
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