Les Barou possédaient cinq violons et une harpe, et une liasse de papier musique, selon l’inventaire fait en leur maison à Lyon. Ils gardaient sans doute d’autres instruments de musique dans leur château du Soleil.
Pierre Antoine jouait du violon. Qui touchait la harpe, est-ce lui ou peut-être Jeanne Marie ?
Il savait reconnaître les bons interprètes. Invité chez les Tott à Paris, il apprécie d’écouter Sophie qui joue fort bien de la harpe (source)
Sophie, dans une lettre à Jeanne Marie, laisse entendre que P.A.B. tiendrait parfaitement sa place dans un orchestre, ce qui témoigne de son excellent niveau de violoniste.
Un Stainer
Le 2 avril 1784, il achète un violon qu’il paye 600 livres. Le vendeur lyonnais lui garantit que l’instrument est un original de Stainer et certainement pas une copie.
Les violons de ce luthier autrichien passaient pour les plus réputés de cette époque. Les meilleurs solistes en possédaient un.
![]() |
| Facture du Stainer 2 avril 1784 |
Monsieur Barou prend soin de ses violons. Alors qu’il est en déplacement à Paris, il repère un artisan qui pourrait confectionner un étui pour l’un des siens. Il demande à sa femme de le lui apporter pour qu’il aille parfaitement à sa mesure.
Au concert
| Sortie de l'Opéra |
Lorsqu’il se trouve à Paris, il va au concert le soir. Très souvent. Il en donne ensuite le compte-rendu à sa femme, dans les lettres qu’il lui adresse trois ou quatre fois par semaine.
Lettre écrite un dimanche soir, en août 1782
« Je reviens du Français [..] on nous a donné Pygmalion. Monsieur le premier violon de l’orchestre s’est avisé de changer la musique de Cognet [sic = Horace Coignet] pour la sienne aurait aussi bien fait de la respecter et Cognet triompherait à l’entendre. »…
Cette œuvre dont il déplore l’interprétation par le premier violon, il l'a entendue à une représentation à la Comédie-Française à laquelle il a assisté en compagnie de sa sœur et son beau-frère. Il la connait bien, car son histoire lui parle. Horace Coignet a composé la partition de Pygmalion, une pièce lyrique de Jean Jacques Rousseau. Coignet a rencontré Rousseau le 13 avril 1770, il a ensuite été reçu chez les Claret de la Tourrette. Pierre Antoine, en tant qu’ami de ceux-ci, avait entendu le récit de cette rencontre, à moins qu’il n’y ait assisté. Il a évidemment entendu Coignet l’interpréter au violon.
18 juin 1783
« Quant à la scène de Pirame et Thisbé […] c’est une froide et fade imitation du Pigmalion de Jean Jacques. »
En toute familiarité dans cette lettre à sa femme, il appelle J.J.Rousseau par son prénom.
Chanter au coin du feu
A propos d’un chanteur Italien nommé Stella:
| 12 avril 1785 |
Regardons cette scène : Pierre Antoine Barou du Soleil reçoit dans sa maison, la fraîcheur de la soirée est réchauffée par la chaleur de l'amitié, ses amis l'entourent rassemblés autour de la cheminée. On parle, on philosophe, on refait le monde, on chante, P.A. improvise. Jeanne Marie sourit. Ils sont heureux.
Voir aussi :

.jpg)

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour le commentaire que vous laisserez !
Si vous voulez mentionner votre prénom ou alias, je pourrai reconnaitre ceux qui s'affichent comme anonyme.