2017-03-18

En mer des Caraïbes

Vais-je réussir à honorer notre #RDVAncestral ?
Nous sommes actuellement à six mille milles de nos ancêtres. Cherchons lequel de nos marins pourrait naviguer sur la mer des Caraïbes et venir nous rejoindre à Cartagena de las Indias…

Mon arrière grand-père, Bruno (né à Saint-Tropez) s’est embarqué à Marseille le 30 janvier 1850, en qualité de matelot sur le navire Joseph.

Ce jeune homme de 24 ans n’est pas encore le capitaine intimidant que je n’oserais aborder aussi spontanément.
Essayons de lui envoyer des messages, comme je le fais pour communiquer avec nos jeunes.




Moi : écrivé-je
Bonjour, Je suis à Cartagena. Si tu te trouves dans la mer des Caraïbes, nous pourrions nous rencontrer ?
Bien à toi,
Ps. Je suis ta descendante.  

Bruno
Salut, notre navire a quitté Marseille le 2 février. Nous avons traversé l’Océan Atlantique. Là, gros temps, mer agitée.

Moi : e-mailé-je
Vous avancez à la voile ou à la vapeur. Désolée je ne connais guère la marine, ni ton époque.
Pour nous c'est plus facile, nous avons traversé l’Atlantique en avion, via Atlanta pour arriver à Bogota.

Bruno
Je ne reçois que des bribes de messages. Tu me dis que tu es ma descendante, mais je ne crois pas en avoir encore ?

Moi :Twitté-je 
Yep @BrunoB ;-) Fille du fils de ton fils, je porte ton patronyme #Généalogie 

Bruno
Ah ? Communication intermittente, on ne capte rien…
On languit d’arriver au port de La Havane.


Moi : téléphoné-je
Je comprends, Cuba brouille l’accès internet, mais le dictateur est mort, il faudrait que la situation s’améliore dans ce monde d'aujourd'hui… Viens donc nous rejoindre en Colombie.

Bruno
Si je peux me libérer, j’irai à Cartagena de las Indias, la perle des Caraïbes, dit-on.

Moi _ Instagramé-je
Je t’envoie une photo, la ville a gardé son charme ancien, on  se croirait à ton époque.


Bruno
à La Havane, beaucoup de travail pour décharger les marchandises.

Moi : SMS-je
Que transportez-vous ?

Baie de La Havane

Bruno
Hâte de goûter le rhum, ce soir permission de fêter notre arrivée à La Havane.

Moi : WhatAppé-je
Bon, c’est normal pour un matelot de ton âge de faire la fête avec les copains. Je comprends bien que tu n’as guère envie de me parler. J'en sais plus à ton sujet que réciproquement, mais je vais continuer à retracer ta vie.

Bruno
Pas de réseau...

Moi : Facebooké-je
Eh bien mon cher Bruno, je comprends que tu as autre chose à faire que de penser à ta descendance.
Je te souhaite bonne chance, garde-toi bien.
Hasta luego

2017-03-11

Cent ans de solitude


Cien años de soledad, Gabriel Garcia Marquez, 1967, ed. Points, 437 p.


Ainsi que tout voyageur partant en Colombie, j'ai mis dans mon sac ce livre du plus célèbre auteur Colombien. Gabriel Garcia Marquez est un héros dans son pays.
J’apprécie ce roman davantage que lors de mon premier voyage en Amérique du Sud. En effet, il y a pour chaque livre un moment privilégié où il vous touche intensément.

Je relis donc cette histoire comme une passionnée de généalogie, ce que je n’étais pas autrefois. J’ai pourtant retrouvé cet arbre dans mon vieux livre.

Entre nous, je ne voudrais pas être le généalogiste de cette famille compliquée que l’on voit vivre sur six générations pendant 100 ans.
José Arcadio Buendia est le fondateur de Macondo, village sans rue, entre montagne et forêt vierge, coupé du monde. La solitude apparait le dénominateur commun de tous les personnages.
« Le temps ne passe pas, il tourne en rond » Les événements se répètent et le village ne reste pas longtemps préservé des troubles, épidémies, amnésie, guerre, exploitation bananière puis décadence.

Ursula sa femme, qui a toute mon admiration, vivra cent ans. Ils ont trois enfants : José Arcadio, Aureliano et Amaranta. En Colombie l’usage est de donner le nom du père au fils aîné, il y aura cinq Jose Arcadio. Aureliano est le père de dix sept Aureliano de mères différentes. Les prénoms des filles sont aussi réattribués aux bébés des générations suivantes. Les enfants qui vivent dans la famille  Buendia ignorent souvent qui sont leurs géniteurs, d’où complications, incestes, et malédictions.

« Il n'y avait, dans le cœur d'un Buendia, nul mystère qu'elle ne pût pénétrer, dans la mesure où un siècle de cartes et d'expérience lui avait appris que l'histoire de la famille n'était qu'un eng renage d'inévitables répétitions, une roue tournante qui aurait continué à faire des tours jusqu'à l'éternité, n'eût été l'usure progressive et irrémédiable de son axe. » dit Pilar. Cette voyante qui a initié plusieurs hommes se trouve être mère et grand-mère de beaucoup de leurs enfants qu’elle a apportés à Ursula.

Le réalisme magique de cette épopée peut apparaître déroutant, je vous conseille de vous laisser porter par l’écriture luxuriante sans porter de jugement sur la folie de cette famille.