2020-01-31

Avez-vous lu le ChallengeAZ ?


Les généathèmes sont de retour et c’est appréciable !
Merci Gazette des Ancêtres de te pencher sur nos blogs et de proposer de nouvelles idées pour nous inciter à nous renouveler. J’avais émis ce souhait de nouveaux généathèmes, lors du ChallengeAz de novembre 2019, je me sens donc appelée à participer ce mois-ci.



Lire l’intégralité des blogs participants à ce beau ChallengeAZ est une mission impossible, tellement ils sont nombreux.
Je ne saurais dresser la liste de tous les billets qui ont retenu mon attention. Globalement le niveau monte, tant pour l'originalité des thèmes que pour  la qualité d’écriture.


Parmi les nouveaux venus, nous avons fait de belles découvertes au fil des articles :

Aïeux sur le plat, j’apprécie les billets méditerranéens de Jean-François.  
Rue Fédor, comme Pascale, je lis avec intérêt la correspondance du XIXe.
Histoires d'ancêtres, Solène  m’a appris à prononcer le patronyme de Noël Falcouz.


Un coup de cœur :
Brèves d’antan, des expressions  superbement illustrées et reliées à la généalogie de Stéphane.

Sans oublier mes amis généablogueurs que j’essaye de suivre régulièrement tout au long de l’année. Ils se reconnaîtront, même si  je n’ai pas toujours écrit des commentaires …  (Je ne devrais pas me risquer à les citer, car je crains d’en oublier.)

Ceux-ci sont en phase avec les thèmes qui m’intéressent :

Lorraine et au-delà, Sandrine raconte Porquerolles, son île  de rêve.  
Un arbre pour racines, Delphine a testé des outils  et propose des présentations attractives.
Mes généalogies, Véronique m’a donné l’idée de regarder attentivement une photo et d’écrire « chapeaux ».
Généafinder, une récit très documenté sur les Filles du roi. 

Mention spéciale pour Chroniques d’antan et d'ailleurs, Brigitte a réussi un important challenge, tout en s’occupant de nos publications au jour le jour. 

Voilà 10 blogs, j'aurais pu en citer tant d'autres ...

2020-01-23

Blog anniversaire 5 ans

Mon blog, 
créé en janvier 2015, 
fête ses 5 ans cette année.


En 2019,
 j’ai publié quarante-quatre billets, 
ce qui porte le nombre total  à 296 billets.



2015 : 71
2016 : 63
2017 : 63
2018 : 55
2019 : 44

La récolte annuelle diminue. 

J’essaye de privilégier la qualité. Je prends plus de temps pour écrire, pour composer mes articles comme des bouquets.

Ceux qui me tiennent à cœur sont les plus soignés, documentés, avec des trésors de fleurs rares, odorantes, dont les coloris s’accordent.

Un bouquet  rapidement cueilli, au hasard des chemins qui sillonnent ma forêt, attire spontanément. Quelques branches éparses, des fleurs sauvages, ont le charme de la fraîcheur. Pourtant, j'éprouve davantage de plaisir à travailler sur des recherches longues et des histoires complexes à organiser et à vérifier tout au long de chemins dérobés.

Statistiques 2019




BILAN de l'année 2019

Contact avec de nouveaux cousins
A Saint-Tropez :  Nicolas, Evelyne et leur famille avec des (re) trouvailles inespérées, entre les descendants de nos marins. 
En Bourgogne : Yann et Diane, Henri et Isabelle qui nous ont montré des portraits précieux.
Dans l'Ain : Mireille qui m'invite à voir "son" château. 
Ainsi que de jolies surprises, sur les réseaux sociaux,  au hasard des routes de nos ancêtres, dans les Cévennes avec Véronique, en Vivarais avec  Maxime …
Et bien sûr, nous actualisons nos liens entre tant de cousins, passionnés de généalogie.
Sans oublier plusieurs correspondants qui me contactent en lisant ce blog.

Une cousinade organisée par Paul pour les 90 ans de Jacqueline
m’a donné l’occasion de réfléchir pour trouver des présentations attractives. Cela a inspiré
le challengeAZ
Ma série :
Thomas Blanchet, en sept épisodes, pourrait être complétée, car cet arrière…arrière grand-oncle m’intéresse naturellement. Le billet le plus lu (2459 vues), au cours de 2019, est Le voyage d’un artiste au XVII jusqu’à Rome. La carte narrative StoryMap est un support agréable à utiliser.

Wikipédia
J’adore enrichir ou créer des articles sur l’encyclopédie Wikipédia.J’en ai parlé dans ce billet du ChallengeAZ : https://briqueloup.blogspot.com/2019/11/wwikipedia.html
Le programme des Lyonnais est stimulant. Nous participerons à l’éditathon organisé aux Archives de Lyon  sur Tony Garnier en janvier, et à celui des Archives du Rhône en mai, puis aux projets du MBA (Musée des Beaux-Arts de Lyon), ainsi qu’aux enquêtes dans les cimetières. Nous contribuons aussi avec
le CHRD (Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation)
L’équipe du musée nous propose d’ouvrir des fonds d’archives pour donner vie à des personnages tels que Jean B. et Marie B.
Je sais que dans ce lieu chargé d’histoire et de souvenirs terribles,  je pourrais apprendre beaucoup sur la génération des résistants dans la famille de mon mari.


🌻
Quelques projets parmi d’autres :

Archives Départementales
Programmer un petit voyage en Avignon, dans le palais des Papes où se trouvent les AD 84pour étoffer mon petit arbre du pays d’Aigues.

Une présentation
« Une femme dans les airs », elle ne réside pas dans ma forêt, mais j’explore son arbre pour en savoir plus sur ce personnage étonnant dont je vais raconter les aventures dans la prochaine présentation au groupe PFL (Patrimoine et Familles du Lyonnais). Je cherche encore sa naissance et son décès ainsi que ses amis.
Deux nouvelles boîtes d’archives inventoriées, numérisées… Il reste des photos à identifier, des lettres à lire, des liens à tirer, des histoires à raconter sur ce blog.
Je souhaite regrouper certaines séries d’articles, pour les transmettre en version imprimée. Il est plus compliqué que ce que j’imaginais de construire un livre, car j’estime nécessaire de peaufiner l’écriture et d’organiser les textes avec un style différent de mon blog. Voilà un grand chantier !

Je vais essayer de participer régulièrement. Le premier généathème de 2020 est prévu avant la fin du mois…
🌸

🌼 Merci à tous !  🌺 Sans vous, mes fidèles lecteurs, je n’écrirais pas autant, vous m’entourez de votre présence bienveillante, cela me réchauffe le cœur.

2020-01-15

Chapeaux !


Dans un album de famille, se trouve une photo que j’aimerais vous montrer.



Droit sous son couvre-chef, cet homme arbore un air satisfait, fier de son travail. Le panier en osier qu’il tient sur ses genoux, contient des formes qui pourraient servir dans la confection de chapeaux.

Nous avons trois fabriquants de chapeaux dans notre généalogie :
Antoine Falcouz, fils de François Noël, et gendre de Joseph Pérouse.


Le métier de chapelier est décrit dans un des billets que Véronique consacre aux métiers d’antan [i] .

Voici ce qu’elle écrit :

Les chapeaux étaient fabriqués en drap de laine mélangée à du poil de taupe. Le morceau d’étoffe était mouillé puis moulé sur une forme pendant quelques heures. Il était ensuite mis à sécher.

Regardons de plus près cette photo publiée dans son blog, elle montre la forme utilisée pour mouler le feutre, 



Il me semble évident sur la photo de l'album familial, que le panier de notre homme contient plusieurs de ces formes, qu'il a pu utiliser pour mouler les chapeaux qu'il fabriquait.



Des lettres écrites, en juin 1836, par Joseph, à son père Joseph Pérouse, témoignent de leur commerce de marchand de chapeaux, avant qu’ils ne cessent cette activité.
Les deux beaux-frères Joseph et Antoine se rendaient à la foire de Beaucaire pour écouler les marchandises.
« B. a acheté le restant de nos peaux et du poil qui se trouvait dans les cases. Nous n’avons donc plus qu’à nous défaire des chapeaux que nous allons tous emmener à Beaucaire. Nous serons nécessairement forcés d’y aller tous deux Falcouz et moi. Il y aurait beaucoup trop à faire pour un. Je pense que Joséphine sera de la partie. Si nous vendons prix passable, nous irons à Marseille. […] »

Antoine Falcouz a épousé Joséphine Pérouse qui est la fille de Joseph, marchand fabriquant de chapeaux de paille d’Italie. C’était le  11 janvier 1822, il y a 198 ans.

Peut-être se trouve-t-il une photo de Joséphine dans un de nos albums, mais comment le savoir ?


Nous avons donc une photo que j’aimerais attribuer à Antoine Falcouz.  
Quel âge peut-il avoir ?

Puis-je me permettre de la référencer sous son nom, sans faire d’erreur ?
🎩👒

En réponse au commentaire ci-dessous, 

Si ce chapelier qui a sa place dans l’album de famille est un ancêtre, ce ne peut être qu’Antoine. Son fils, Etienne, est architecte.
Bien sûr, je me suis posé la question de dater cette photographie. Elle a été prise dans le studio d’un photographe, on peut voir le drap tendu à l’arrière-plan.
L’homme est appuyé sur son panier pour garder la pose, aussi longtemps que nécessaire.

A partir de 1854, les photographes sont de plus en plus nombreux à travailler à Lyon, et leurs photos emplissent nos albums.

Antoine est mort en 1875, à l’âge de 77 ans. Il faut que je continue à chercher, car il n’a pas toujours été marchand de chapeaux. Cependant, il a pu continuer à fabriquer des chapeaux pour son plaisir. Peut-être a-t-il voulu cette mise en scène, pour nous montrer ce précieux panier  d'osier ?

Mais, ce ne sont que des hypothèses que je n’oserais affirmer... 


Les billets qui racontent ces trois chapeliers :
François Noël Falcouz : En arrivant à la Guillotière
Joseph : De Marseille à Trieste pendant la Révolution

Les précédents billets racontent les grands-parents d’Antoine.
Sa grand-mère : Antoinette
Son grand-père : "il s’appelle Noël"



[i] Je prépare le Généathème qui invite à lire les articles du  ChallengeAZ 2019. Cela m’a donné l’idée d’écrire cet article. 

2020-01-05

Les paroissiens de Pâquier


L’église de Pâquiers* est remplie de ses paroissiens. Le village presque tout entier a tenu à être présent. Les parents, les alliés, tous sont venus. Je ne suis pas sûre de reconnaître les Falcouz, Pollin, Garipel, Garipel Blachet, Izoard, Izoard Rey, Recolin, Recolin Blardon   Certains  font partie de notre famille, d’autres assistent en voisins, en amis.
Cette basilique romane a sans doute été le témoin d’innombrables événements familiaux depuis le XIIe siècle.


Tandis que les femmes se serrent sur les bancs, plusieurs hommes restent debout au fond de leur église paroissiale, guère plus grande qu’une chapelle, laquelle peine à contenir toute l’assistance.

Lorsqu’Antoinette entre avec une lenteur solennelle, l’émotion est tangible, les yeux se troublent, les mouchoirs s’agitent discrètement pour sécher quelques larmes.
Une faible lumière pénètre par les fenêtres, le froid pique, en ce quatorzième jour de février de l’année 1785.
De chaque côté de la nef, les trois piliers carrés supportent les voûtes en ogive qui font résonner les chants des femmes, soutenus par les voix graves des hommes.

Puis le silence s’installe. La porte est restée entrouverte, on est étonné de constater que le village paraît inhabituellement calme en ce jour.   


À présent, tous les participants de la cérémonie se tournent vers le curé officiant devant l’autel, sous la voûte en coquille. Il apprécie Antoinette et il le dit haut et fort.

Des regards furtifs se dirigent vers le premier rang où se serrent Noël Falcouz et ses deux fils Etienne et François Noël, deux gaillards de vingt-quatre et quinze ans. Ils n’ont pas compris comment les heures ont pu s’écouler depuis avant-hier soir ; pour eux, le temps s’est arrêté.

Le curé Jolly prononce cet hommage à Antoinette : " regrettée de tout le monde. Elle s’est attiré l’estime par sa douceur et ses autres vertus. Mais surtout par sa générosité envers les pauvres."


Le quatorze dudit mois et an (février 1785) j'ai inhumé Antoinette Pollin, femme de Sr Noël Falque, décédée avant-hier soir, munie des sacrements, âgée d'env[iron] 50 ans. Ont assisté à ses obsèques presque toute la paroisse, étant regrettée de tout le monde dont elle s'est attiré l'estime par sa douceur et ses autres vertus, mais surtout par sa générosité envers les pauvres.
Signatures: Ennemond Pollin, Antoine Pollin, (frères d'Antoinette) et Hugue Sauze 



Samedi dernier, la terre était encore gelée dans ces montagnes de Lans, mais ce lundi on a pu creuser la tombe à l’extérieur de l’église, dans le cimetière où reposent nos aïeux.

Dans quelques semaines, le printemps fera fleurir la végétation autour des croix plantées dans l’herbe. 

Antoinette Pollin (sosa 241) a été baptisée ici, le 22 juin 1733.
Elle s’est mariée dans cette église, il y a 263 ans, le 26 janvier 1757. 
Vous connaissez déjà son époux (sosa 240) : il s’appelle Noël.
Vous retrouverez prochainement son fils François Noël (sosa120), celui qui est venu habiter à Lyon.


Bibliographie
Guide du voyageur dans le département de l'Isère (XIXe siècle) sur Gallica

Iconographie
Chapelle Saint-Christophe de Pâquier

* Pâquier, Pasquiers ou Pâquiers, dépend de Saint-Martin-de-la-Cluze en Isère. (voir la carte en lien ci-dessous)