Monsieur du Soleil serait-il ébloui par les élégantes de Paris ? Il a promis à son épouse de rester sage. Alors, il les observe et décrit pour elle leurs manières et leurs tenues.
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| Robe à la lévite collections.louvre.fr/ark:/53355/cl020577881 |
Si elle veut s’habiller à la mode de Paris, il lui rapporte les conseils de leur amie Sophie de Tott, 21 mai 1780 :
« Aie soin de te faire faire des lévites, les femmes icy ne portent pas d’autres robes, mais elles se sont perfectionnées puisque la taille est plus marquée, et qu'on y ajoute la petite bouffante ».
La robe à la lévite, droite et souple, plissée à l’arrière, s'orne d'un col châle qui met en valeur la gorge des belles élégantes, réchauffée par la soie et à peine cachée par la dentelle.
Mise à la mode par la reine Marie Antoinette en 1778, elle passe pour une tenue simple et agréable à porter. Elle est adoptée par les coquettes Parisiennes., comme cette jeune femme.
Pierre Antoine tenait à ce que sa femme fasse partie des élégantes de Lyon.
10 avril 1785 |
« Tu m’as demandé les modes ; celle qui m’a frappé, c’est de voir les caracos revenus sous le nom de robe à la Suzanne. Les femmes vont ainsi vêtues au spectacle ; en petites loges. Les cheveux du toupet rabbatues, presque sur les sourcils, les faces ramenées à moitié des joues, et le menton enfoncé dans un fichu bouffant qui couvre toute la poitrine ; des femmes sans gorge, à grand front, au menton pointu et aux joues creuses ont sans doute inventé cette mode, cette mode que les plus raisonnables pourtant n’ont pas encore adoptée. »
Le caraco est une veste à manches longues avec des basques sur les hanches, dégageant le devant de la jupe. Le caraco à l’anglaise ou à la Suzanne est mis à la mode, c’est la tenue de Suzanne la servante du mariage de Figaro.
Jeanne Marie possédait plusieurs vêtements qu’elle faisait confectionner par une tailleuse :
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| Robe à la sultane. |
une robe rose, une robe noire.
Des robes en taffetas, des robes de coton, des robes de linon, des robes en satin.
Cinq robes en soie,
Une indienne de plusieurs couleurs
avec leurs jupons.
27 cols blancs
Une robe à la sultane.
Pour une robe en taffetas blanc, elle a payé 54 livres de tissu et 8 livres de façon, auquel la couturière a ajouté des rubans, des galons, et aussi des padoux, ces rubans de fil et de soie sont fabriqués à Lyon. Les dentelles sont l'ouvrage des dentellières du Velay (peut-être de mes aïeules).
Les mercières lui fournissent des mètres de rubans, galons, franges, la quantité parait étonnante. Mais, si l’on observe les robes de cette époque, on remarque que c’est un détail indispensable au bas des jupons.
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J’aimerais beaucoup voir un portrait de Jeanne Marie Durand, vêtue de ses belles robes.


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