De A à Z, 26 lettres pour s'écrire
Ce ChallengeAZ 2022 sera épistolaire.
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vec 26 lettres de l’alphabet, nos ancêtres et leurs cousins ont écrit des centaines de lettres. Quelques-unes sont parvenues jusqu’à nous. Elles dorment depuis plus de cent ans, bien rangées dans des boîtes, regroupées par destinataires, attachées par des rubans fanés pour les plus romantiques. Certaines sont restées dans leur enveloppe, d’autres froissées, cassées, écornées ont été lues et relues.
Il y a une dizaine d’années, j’avais envoyé un message à une personne en lui demandant si son aïeul était aussi le nôtre. Ce cousin s’est révélé charmant et plus proche que ce que je pensais, il se trouve d’ailleurs que nos enfants fréquentaient les mêmes lieux.
À l’occasion de rencontres sympathiques, sa famille m’a confié plusieurs boîtes d’archives que j’ai explorées, inventoriées, lues, et numérisées. Elles contiennent des correspondances que nos ancêtres ont adressées à leurs familles élargies, à leurs cousins, à leurs amis...
Écrire constitue un rituel pour maintenir les relations familiales.
C’est souvent une activité féminine qui est valorisée au XIXe siècle.
« Les femmes ont pour mission de préserver le havre familial, d’assurer sa survie, de gérer son fonctionnement présent et son avenir. À elles de veiller à ce que chacun trouve et garde sa place. À elles de tenir la plume lorsque la famille se disperse. »[1]
Elles écrivent des lettres pour annoncer les naissances, pour faire part des mariages. Le besoin de communiquer ouvre un espace d’expression de l’intime, pour se réjouir, mais aussi pour consoler les peines et les deuils et témoigner de la solidarité familiale.
Autour de la tante Zélia, remarquable épistolière, autour de ses nièces Marie et Angèle, puis Jeanne l’épouse d’Honoré et leurs enfants, tout un réseau de sociabilité s’est ainsi constitué. Pour m’y retrouver, j’ai planté un bel arbre généalogique enrichi de photos. Il rassemble aujourd’hui 757 personnes qui vivaient au XIXe siècle. Aucune ne s’en doute, mais je connais leurs secrets.
Conserver
Au fil du temps et des aléas de la vie, la plus grande partie des lettres disparait. Je me souviens de feux dans notre jardin, allumés pour détruire les courriers de mes grands-parents.
Cependant on peut espérer que d’autres fonds de correspondance dorment dans des greniers de cousins ou de descendants inconnus.
Dans son testament en 1913, Jeanne D. écrit :
« Par égard pour la qualité d’aîné de mon fils Jean, je lui laisserai tous les papiers de famille. Je lui laisse aussi les lettres de famille que j’aurai conservées. Il brûlera ou gardera ou remettra aux autres membres de la famille ce qu’il jugera convenable. »
Jean est mort trois ans après sa mère, et ses frères ont su stocker les archives dans de belles boîtes en carton.
Plusieurs thèmes contenus dans ces lettres m’ont donné l’occasion de présenter ces archives lors de conférences auprès de mon groupe de chercheurs Patrimoine et familles du Lyonnais (association SGLB*).
Ce challengeAZ sera l’occasion de raconter ces lettres dans les billets du mois de novembre 2022.
[1] S'écrire au XIXe siècle. Une correspondance familiale. (C.Dauphin et D.Poublan eds.)
Voici un très joli thème, hâte de découvrir ces missives !
RépondreSupprimerQuelle chance d'avoir ces correspondances, j'ai hâte de lire ton challenge !
RépondreSupprimerUn trésor entre de bonnes mains, avec un judicieux avant-propos
RépondreSupprimerTrès sympathique thème. Encore un plaisir de lecture. Merci.
RépondreSupprimerQuelle chance de posséder tous ces écrits
RépondreSupprimerCes archives m'ont été prêtées, je les ai numérisées. Et j'essaye de partager ce qui est intéressant.
SupprimerUn très joli programme en perpespective.
RépondreSupprimerMerci d enous faire partager tous ces trésors ! Très joli programme !
RépondreSupprimerC'est un thème ambitieux, extraordinaire, quel boulot cela doit te demander !
RépondreSupprimerAh ! J'adore ce thème, je suis impatiente !
RépondreSupprimerMerci de m'apporter votre soutien et fidélité ! Vive le Challenge AZ 2022 !
RépondreSupprimerDes archives précieuses, auxquelles tu accordes l'attention quells méritent. Elles n'auraient pu tomber en de meilleures mains
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