Les rayons X
Le jeune étudiant se passionne pour les rayons X, la
recherche est encore récente puisque les rayons X ont été découverts en 1895.
Fabien a soutenu sa thèse de médecine le 7 février
1906, à Lyon. Dans le laboratoire de l’Hôtel-Dieu, avec d’Etienne Destot, son
directeur de thèse, il perfectionne les techniques de radiographie pour étudier
les pathologies du cœur et son travail intéresse le milieu médical, car les applications
sont prometteuses.
En mai de cette même année, il est nommé chef du
Laboratoire de Radiologie de l’Hôpital Saint-Joseph à Lyon.
Les 5 pionniers de la radiologie à Lyon
Fabien est le plus jeune des cinq les pionniers de la
radiologie :
Etienne Destot, Victor Despeignes, Antoine Bouchacourt, Claudius
Regaud.
Ils sont actuellement mis à l’honneur dans l’exposition Rayons X aux Archives de Lyon.
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Fabien Arcelin 1918 |
Entre 1914-1919 pendant la Grande Guerre
En 1914, Fabien a 41 ans.
En juin 1914, participant à un congrès d'urologie, il envoie des cartes postales à sa femme
depuis Berlin.
Mais les événements vont se précipiter dans les
semaines suivantes.
Le 19 juillet, naissance de son premier enfant Élisabeth.
Du 27 au 30 juillet, pendant l’Exposition
Internationale de 1914 qui se tient à Lyon, il est rapporteur du 7e
Congrès International d’Électrologie et de Radiologie Médicales. Dans le grand
amphithéâtre de la faculté de médecine, il donne une communication
intitulée : Phénomènes cutanés tardifs dus à la radiothérapie.
Quelques jours plus tard la guerre est déclarée, les
collègues allemands, avec lesquels il travaillait, rentrent chez eux dans un
pays qui devient ennemi.
Le 2 août, les médecins sont tous
mobilisés, Fabien est affecté au service radiologie et au centre vaccinogène de
l’Hôpital Desgenettes à Lyon qui se trouvait alors sur les quais de Rhône (à l’emplacement
de l’actuel Sofitel).
Sa fiche matricule[1] est riche de
renseignements sur ses responsabilités pendant cette période #1GM
Le 28
décembre 1916 désigné pour équipage radiologique n°2 _1e division technique
Le 27
octobre 1917 promu médecin major 2e classe
Il est démobilisé le 26 octobre1919.
Le travail d'un radiologue #1GM
C'est un travail particulièrement difficile car les blessés affluent à Lyon qui est une ville hôpital réputée pour la
qualité des soins.
Le docteur Arcelin contribue à
perfectionner la radiologie et pratique la radiothérapie. Il améliore les
instruments et le matériel, notamment la table radioscopique[1] «et surtout la rend
moins dangereuse» comme on peut le lire dans cet article qui fait l'éloge avec humour.
Gazette médicale janvier 1916 source Gallica (note 1) |
Le radiologue est un assistant essentiel pour le
chirurgien, son fluoroscope aide à
voir les zones à opérer, les balles et même les minuscules éclats d’obus à extraire.
Voici quelques cas, relatés dans La Gazette médicale de Lyon, (source Gallica)
parmi tous
les blessés qu’il a contribués à sauver il y a ces hommes :
Soldat M , blessé le 30 décembre 1914. La radiographie pratiquée par
M. Arcelin montre une balle de fusil dans la région ombilicale, bon
rétablissement après l’opération.
Soldat blessé le 24 août 1914 déplacement de la balle dans la vessie qui a pu
être localisée par la radiographie, le malade est opéré le 27/05/1915
Ses confrères sont élogieux mais le docteur Arcelin a déjà compris les risques liés à l’utilisation des rayons X [3] . Il sera le premier à lancer, dès 1911, un sondage auprès de ses confrères sur leur danger.
Sa vie de famille entre 1914-1919
Pour une présentation aux Archives de Lyon,
il se trouve que j’étudie actuellement un fonds de correspondance de 1914-18 qui
nous donne quelques nouvelles de la famille de Fabien à cette époque. Marie,
l’épouse d’un cousin de sa femme, écrit que Thérèse a plus de chance que la
plupart des épouses de militaires, car son mari est resté pacifiquement à
Lyon auprès d’elle. Bien sûr Marie n’est pas consciente du travail formidable
du docteur Arcelin qui a sauvé tant de blessés.
Elle nous apprend qu’en 1918 Fabien travaille
à l’hôpital de Valence où son mari est muté lui aussi.
D’ailleurs, la famille de Fabien et Thérèse va s’agrandir, en
1915 - 1916 et 1918 vont naître successivement Adrien, Suzanne puis Madeleine.
Trois autres enfants arriveront les années suivantes. A eux sept, ils
constituent ce que leur père, trop occupé professionnellement pour les guider, appelle
« ma meute ».
Fabien
Arcelin est chevalier de la Légion d'honneur le 20/06/1920.
Les pionniers Lyonnais des radiations, Fabien Arcelin
Voici la vidéo réalisée par Amaru et le professeur Nicolas Foray, pour le Centre de cancérologie Lyon Bérard.
à voir sur YouTube :
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Sources
[1] AD71_1R_1896_4779_D
Pour lire l'article intégralement sur Gallica :
L'exposition à voir aux Archives de Lyon
http://www.archives-lyon.fr/archives/sections/fr/expositions/expositions_preceden2700/2017/expositions_2017/rayonsx/
http://www.archives-lyon.fr/archives/sections/fr/expositions/expositions_preceden2700/2017/expositions_2017/rayonsx/
Le précédent billet montre la ligne de vie de notre grand-père
Dans le billet suivant , vous lirez ses lettres de collégien précoce
et vous ferez la connaissance de l'élue de son coeur
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