Pour le 3ème #RDVAncestral, rendez-vous avec un ancêtre, le
sujet était tout trouvé. Tout au long de ces dernières semaines, j’ai travaillé
sur le thème du mariage des descendants de Joseph P. Je viens de faire une
présentation aux Archives de Lyon, dans le cadre de la semaine de la généalogie.
A
partir d’un fonds de correspondance et des documents des archives, je me suis appliquée à retracer tous les mariages de cinq générations à Lyon, au XIXe siècle.
C’est en rentrant des Archives que je me suis sentie proche de Joseph P. au point de
lui rendre visite.
Je fais souvent un détour par la rue Auguste Comte pour admirer ce balcon qui porte les initiales J.P de Joseph Pérouse (sosa 186).
Ce soir, j’hésite un
peu avant d’oser entrer. Nous sommes en 1821, je me trouve devant le numéro 7 de cette rue qui s'appelle alors : rue Saint-Joseph.
Joseph Pérouse qui m’ouvre la porte paraît surpris de me
voir. Néanmoins il me fait bonne figure.
Je me présente en précisant que je suis l’épouse de son
descendant à la septième génération.
Il m'annonce qu’il est très occupé parce qu’il doit préparer le
mariage de sa fille Joséphine. Justement, lui dirai-je que je m’intéresse aux mariages lyonnais ? C'est à l’occasion de la semaine de la généalogie qui a lieu aux Archives de Lyon, pas très loin d’ici.
Ouf pas d’erreur ! Il faut que je reste concentrée sur son
époque, car nous pourrions avoir des difficultés de communication.
Intrigué, Joseph me propose d’entrer dans son atelier. Il est
marchand fabriquant de chapeaux.
Je lui dis que je serais curieuse de découvrir les chapeaux
de paille d’Italie qui ont fait sa réputation à Marseille. Son regard devient
alors plus dur et il réplique qu’il n’a aucune envie de se remémorer cette sombre
période de la Révolution Française. J’ai conscience d’avoir fait une gaffe, je
vous raconterai cette période ultérieurement en aparté sur ce blog. (voir J_Joseph P.)


Pour me faire pardonner, j’admire avec sincérité ses
créations. Je lui demande s’il va offrir des chapeaux dans le trousseau de
Joséphine.
Il me montre de superbes chapeaux de paille ou de feutre, ornée de
plumes, de fleurs, de perles, et de magnifiques rubans en soie tissés de fils
d’or et d’argent comme les soyeux de Lyon savent les fabriquer … Elle n’aura
qu’à choisir.
Joseph me confie combien il est heureux qu’Antoine Falcouz
ait demandé sa fille en mariage. Antoine est lui-même chapelier, il habite avec sa mère, à deux
rues d’ici . Son défunt père avait une boutique de chapeaux dont
Antoine a hérité. Joseph espère que son gendre va réunir les deux affaires, ce qui lui permettrait de cesser la fabrication d’ici quelques mois, pour se
consacrer au négoce. Qu’en pense Joséphine, lui demandé-je ? Bien sûr, la
jeune fille a été consultée avant d’accepter cette alliance. Il est préférable
que le couple s’entende bien pour que les affaires marchent. Joséphine connait
Antoine depuis longtemps, ils ont l’occasion de se rencontrer. (nos sosas 92 et 93)
J’essaye alors de maintenir la conversation sur le sujet du
mariage puisque c’est l’objet de notre rencontre. Est-ce une bonne idée d’expliquer
que j'ai dressé cet arbre de sa descendance ?
Au début du XXème siècle, ils sont au nombre de soixante-et-onze, ses descendants à la cinquième génération. La plupart vivent à Lyon.
Au début du XXème siècle, ils sont au nombre de soixante-et-onze, ses descendants à la cinquième génération. La plupart vivent à Lyon.
Ensuite trois générations et
cent ans plus tard … je ne les ai pas encore tous comptés ses arrières arrières
arrières …. petits-enfants !
Je pourrais lui montrer les photos de beaucoup de ceux-ci,
je les classe précieusement sur mon ordinateur que j’hésite à sortir de mon sac.
Mais Joseph ne semble guère intéressé par mes recherches sur
sa famille, il reste plus préoccupé par sa boutique, par l’établissement de sa
fille et par le contrat à établir en faveur des nouveaux mariés.
En le félicitant pour ce mariage, je lui promets d’assister
à la cérémonie le onze du mois de janvier.
Je le quitte sans avoir pu photographier ses chefs-d’œuvre.
Trop de distance entre nous ce jour là, cependant il me plait bien cet ancêtre, je reviendrai lui rendre visite !
Voir aussi ces billets:
Pour ce billet là, je peux imaginer le principal protagoniste sortant de son immeuble.
RépondreSupprimerJe serais peut-être intimidée si je le croisais.
SupprimerTrès réussi! J'ai bien aimé ce voyage dans le temps et dans une région où je n'ai aucun ancêtre :)
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