Il était une fois, un médecin qui
effectuait des gardes lors des représentations au Théâtre des Célestins. Il sortit sur le balcon et laissa son regard en ballade sur l’immeuble voisin.
Au premier étage du n°10, place
des Célestins, vivait une jeune fille qui prit l’habitude de se tenir à la fenêtre, les nuits où le théâtre s’illuminait.
Jalousies lyonnaises au n°10 place des Célestins |
Là, c’est moi qui prête cette intention à Jeanne, peut être les premiers soirs, demeura-t-elle plus discrète à demi cachée par la jalousie.
Cette rencontre romantique m’a
été confiée par sa famille. Alors j’essaye de reconstituer le coup de foudre.
J’espère que les descendants me pardonneront de raconter cette belle romance.
Réouverture du Théâtre Célestins 1881 après l'incendie de 1880 AML 1ph_604 |
Jean se porta volontaire pour les soirées suivantes. Jeanne se montra au balcon, de moins en moins farouche.
Et il a bien fallu qu’un jour le médecin
ose sonner à la porte de l’immeuble pour rencontrer la famille. Des
renseignements furent pris des deux côtés, les parties pouvaient s’accorder. Jeanne
était ravissante, douée pour le dessin. Jean était intelligent et promis à une
belle carrière. Il enseignait la physiologie à la Faculté de Lyon. Il demanda
la jeune fille en mariage.
Il n’y avait pas encore de médecin
dans la famille, Jean fut le premier. Le second, c’est Fabien qui épousa Thérèse (sosa 11), la nièce de Jeanne. Les parents des deux médecins vivaient dans le même village bourguignon. À l’époque des unions
arrangées, ce ne doit pas être un hasard.
Je dois reconnaître que cette
légende familiale tient du conte. Le 10 avril 1886, Jeanne avait vingt-quatre
ans, elle a épousé Jean Pierre Morat qui allait fêter ses quarante ans. Ils vécurent
heureux et ils eurent quatre filles et un garçon.
C'est une très belle histoire, même si elle est un peu romancée ! Donnons à nos aïeux cette touche poétique !
RépondreSupprimerJ'adore les contes de fées ;)
RépondreSupprimerRomance fort bien illustrée
RépondreSupprimerJean et Jeanne, deux cœurs qui s’enflamment au Théâtre des Célestins.
RépondreSupprimerOn a envie de croire à cette histoire, n'est-ce pas !
mais c'est bien une histoire vraie, hein ?!
RépondreSupprimerLes descendants de Jeanne m'ont raconté le début de cette rencontre. Je passe souvent sur la place des Célestins en pensant à Jeanne et à sa famille. J'essaye d'écrire le plus fidèlement, avec les détails que je connais, ces prémices d'un mariage heureux.
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