2018-11-05

D_rue Dubois

Dans cette rue de Lyon, vivait au XVIIe siècle, un marchand fabriquant de bas de soie.


Jean Bertholon (sosa 2862) est mort avant le 17 octobre 1696, je suis étonnée de n'avoir pas retrouvé de trace de son décès à l’église Saint-Nizier. 
En fait, je ne connais ni son acte de naissance ni son acte de mariage.
Mais suivez-moi, nous allons dans la rue Dubois où  habite sa famille. 


Rue Dubois reconstitutée par l'excellent :
http://lyon-en-1700.blogspot.com/

En ce mois d’octobre 1696, sa femme accueille le magistrat qu’elle a chargé de dresser l’inventaire après décès. Elle est la tutrice de ses deux enfants mineurs : Anne a pourtant 24 ans et Jean doit être plus jeune. Tous deux tracent une belle signature affirmée qui témoigne d’une instruction remarquable. (Anne est sosa 1431 de mes enfants)

Nous pouvons comparer les émargements de leur mère Pernette Vionet (sosa 2863).

Le premier jour :



Le deuxième jour :  Peronne Vione



Le troisième jour : Peronette ou Pernette Vionnet






Jean Bertholon a dû mourir subitement, car l’ouvrage est resté sur le métier.
« Dans le grenier au quatrieme estage servant de boutique sy sont trouvé quatre mettiers à tisser soye pour la fabrique de bas. Sur trois desquels est la soye pour ... » 

Au deuxième étage, dans une chambre, sont disposées des chaises usées comme celles que l’on trouve dans les inventaires après décès des notaires complaisants, il est préférable d’attirer l’attention sur des objets de peu de valeur plutôt que sur « un cabinet bois sapin attaché à la muraille estant dans ladite chambre où nous sommes ». La veuve précise « qu’il est très important pour le bien du négoce du desfunct ».
L’inventaire compte 24 pages, il détaille tous les meubles, ustensiles, étoffes, contrats ... contenus dans l’appartement. 

Je n'aurais pas le temps de suivre la visite de cet appartement pendant les trois jours. Je sais qu'il ne faut pas s'attarder. 
Sans doute préférez-vous que les billets de ce #ChallengeAZ soient brefs ? 

6 commentaires:

  1. Je suis étonnée de la durée de cet inventaire, document détaillé vu le métier du défunt qui doit être très intéressant.

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    1. J'avoue que j'ai transcrit soigneusement les premières pages de cet inventaire, mais ensuite j'ai seulement pris quelques notes comme autant de pistes à explorer.Je ne voulais pas faire un billet trop long.

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  2. Merci pour cette visite Marie !
    Pour te répondre, il est vrai que la multitude des articles du #ChallengeAZ, tous de qualité, ne laissent que peu de temps pour tout lire... Mais à chaque fois, on se laisse prendre à la lecture et on regrette quelques fois que le billet s'arrête en si bon chemin :) !

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    1. C'est sympa Sébastien. Je ne voudrais surtout pas ennuyer les lecteurs avec un billet interminable comme cet inventaire. C'est pourquoi j'aime bien les séries sur un même sujet. Mais le #ChallengeAZ offre un cadre différent pour des promenades plus courtes.

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  3. Que tu décides ou non d’en publier les informations (peut être dans un article plus détaillé, après le challengeAZ?) je suis certain que tu apprendras pleins de détails sur la vie de cette famille.

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  4. Je suis une fan absolue des inventaires après-décès, ils font partie des documents les plus intéressants que l'on soit amené à découvrir en généalogie selon moi (même si parfois certains objets restent assez mystérieux pour nous qui vivons au XXIe siècle !)

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