allons tirer des liens pour tisser
plusieurs histoires et une alliance inattendue.
Gallica http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb403112616 |
« Regardez
en passant
Le
joli pont Morand
Construit
adroitement
Ce
merveilleux ouvrage
Est
fait sans assemblage
En passant sur le
Pont Morand …
Il n’existe plus, ce pont de bois
qui permettait de traverser le Rhône, lorsque Lyon s’est étendue sur la rive
gauche du fleuve.
Forcément, le pont actuel est d’un autre style. J’aime marcher
sur ce quai, en appréciant la vue sur le fleuve qui entre dans la ville.
J’ai lu l’histoire
tragique d’Antoine Morand dans le livre d’Anne Verjus [2], cela m'a intéressée que l’historienne révise les clichés sur les rôles masculin et féminin dans le couple du XVIIIe.
Antoine Morand
Antoine a donc construit un pont,
sa femme Antoinette l’aidait à gérer ses affaires. C’était un architecte
apprécié pour ses projets d’urbanisme, même si ceux-ci ont suscité des
hostilités de la part de personnes qui enviaient sa réussite.
Antoine Morand a été guillotiné le 24
01/1794, quelques jours après Gaspard Margaron (sosa 356). Je me demande si les deux hommes se
connaissaient. (Et vous allez comprendre pourquoi en lisant la suite.)
Albine Morand
Albine Morand
La mort de sa petite-fille m’a
émue. Voici l'histoire d'Albine : soucieux de son bonheur, ses parents lui ont présenté des hommes, lesquels
n’ont pas convenu à la demoiselle, jusqu’à ce qu’ils se rendent compte que le
meilleur des maris pourrait être Honoré Beuf de Curis, leur voisin à la
campagne. Albine est morte après deux ans de mariage, elle avait vingt ans.
Voici une autre histoire qui va se
relier à la première …
En passant au
cimetière de Loyasse
J’ai souvent fait un détour, lors
de visites au cimetière de Loyasse, pour voir la tombe de la famille Margaron. Cette
branche aînée ne m’étant pas proche, je n’ai pas voulu me perdre dans les
recherches de toutes les personnes mentionnées sur la plaque. Et pourtant, Henriette est au centre de cette famille puisque ses parents, ceux de son mari
et leurs descendants, reposent ici.
En 1848, nous voici donc au
mariage d’Henriette Margaron, arrière-petite fille de Gaspard. Elle épouse
Antoine « Mammes » Ponchon de Saint-André. Le second prénom apparaît
original, le premier est celui de son arrière-grand-père, Antoine Morand.
Parmi les témoins qui signent sur
l’acte, quelle surprise de reconnaître Honoré Beuf de Curis qui est l’oncle du
jeune époux.
Ainsi sont alliées les familles Margaron et Morand qui étaient à la noce le 23 août 1848. Les deux bisaïeuls, Gaspard et Antoine qui partagent l'affreux destin de guillotiné, auraient été heureux de marier leurs arrière-petits-enfants.
[1]
Dictionnaire historique de Lyon, page 865, article Morand Jean Antoine
[2] Verjus
(Anne) et Zara Davidson (Denise) Le Roman conjugal. Chroniques de la vie
familiale à l’époque de la Révolution et de l’Empire, (Champ Vallon, 2011) (342
p.)
Exposition aux Archives de Lyon : En toutes lettres... et aussi sur le site de l'ENS Le roman des Morand
Bonjour,
RépondreSupprimerCette tombe est ma tombe de famille et Morand, Margaron... sont mes ancêtres directs.
Gabriel qui est mentionné en dernier sur la stelle de la tombe est mon grand père et je porte son nom !
Merci pour ce commentaire, c’est une belle surprise d’être ainsi en contact avec un descendant de Gaspard Margaron, issu de toutes ces familles évoquées dans ce billet.
SupprimerSi vous souhaitez des informations sur ses ancêtres (qui sont aussi ceux de mon époux), je serais ravie de les partager avec vous.