Sur le quai de Saône, certaines
maisons sont fort anciennes. C’est un plaisir de les admirer, un plaisir mêlé
de tristesse, car il en est une qui m’évoque Élisa.
Une jeune fille a vécu dans cet immeuble, au numéro 83 du quai Pierre Scize. Je pense à elle et à ses sœurs, car je passe
souvent sur ce quai.
Élisa c’est Marie Antoinette Élisabeth.
Elle avait 27 ans. Elle était « Religieuse en la communauté des sœurs St-Vincent
de Paul ». Les filles de la Charité aident les pauvres, elles soignent les
malades, elles s’occupent d’enseignement.
Élisa est morte le dernier jour
de l’année 1864, à six heures du soir.
Sœurs de la Charité https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Armand_Gautier_Nuns.gif |
Sa sœur Victoire Julie était une religieuse visitandine, elle est décédée à l’âge de 25 ans, en 1871.
Dans la famille Mital, on meurt
jeune.
Lorsque j’ai commencé à écrire
cet article, je connaissais quatre enfants de cette fratrie.
Mes recherches pour préciser la
vie de cette famille m’ont fait découvrir que neuf enfants sont nés et décédés
dans leurs jeunes années. (Je vous propose de les rencontrer dans leur maison rue des Petites-Gloriettes.)
Seul Jérôme, leur frère a vécu longtemps, puisqu’il a atteint l’âge de 78 ans. Heureusement, car Jérôme est un
oncle important, il s'est montré très présent pour les fils de sa soeur Thérèse.
Thérèse Mital, morte à vingt-trois ans, a eu le temps de se marier et de donner naissance à trois enfants. C’est notre
ancêtre (sosa 45).
Zélia, dont j’ai étudié la
correspondance, nous apprend les causes de cette fragilité que l'on retrouve dans les générations suivantes :
« Le petit Jean Casimir
souffre de maladie de poitrine qu’il tient de son père et sa grand-mère Thérèse
qui en est morte. »
En effet Joseph, notre trisaïeul (sosa 22),
fils de Thérèse et père de Jean Casimir, n'a pas vécu très longtemps, c'est
regrettable, car Zélia affirme qu'il passe pour être un homme bon.
Si vous voulez visiter la maison de la famille d’Élisa, voici l'adresse :
C'est amusant de voir que Delphine (Un arbre pour racines) et toi avez retenu la même gravure pourillustrer votre propos sur les Filles de la Charité. Toujours émouvant de se plonger dans la vie de nos collatéraux (je n'ose pas dire ancêtres ;=) écclésiastiques !
RépondreSupprimerJ'ai eu deux grandes tantes filles de la charité
RépondreSupprimerJ'apprends à connaitre ces religieuses discrètes et je suis admirative de leur dévouement.
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