L’imprimerie lyonnaise est
reconnue depuis le XVe siècle. Rendons-nous rue Mercière, dans le quartier des
imprimeurs.
Rue Mercière reconstitutée par l'excellent : |
Pourtant, alors que l’on ne s’y
attendait pas, des recherches sur les collatéraux ont fait apparaître des liens
avec des familles d’imprimeurs lyonnais.
Dans le billet précédent, nous
avons vu une fillette nommée Marie Blanchet. Avançons de quelques décennies, si vous voulez bien je vais vous présenter ses belles-sœurs au début des années 1700.
Deux filles de Jehan Margaron et
Andrée Ringuet (sosas 2048 et 2049) ont épousé des imprimeurs-libraires.
Quoique l’on dise des fonctions sociales à cette époque, les femmes ont joué un rôle actif dans l’imprimerie de leur époux. Les femmes d’imprimeurs en situation de veuvage deviennent maîtresses de l’imprimerie familiale.
Quoique l’on dise des fonctions sociales à cette époque, les femmes ont joué un rôle actif dans l’imprimerie de leur époux. Les femmes d’imprimeurs en situation de veuvage deviennent maîtresses de l’imprimerie familiale.
Isabeau Margaron, veuve de Claude
Carteron, avait vingt ans de moins que son mari, mort à 71 ans. Elle obtient le
7 décembre 1717, par privilège général du Roy, l’autorisation de continuer à
publier l’ouvrage ci-dessous. En 1729, au moment de l’expiration cette
autorisation est renouvelée pour dix années supplémentaires.
http://numelyo.bm-lyon.fr/f_view/BML:BML_00GOO0100137001102427163 |
Un marchand-libraire est à la fois typographe et imprimeur, il fabrique le livre, le vend et le diffuse avec l’autorisation du roi qui doit figurer sur la première page. L’atelier est dirigé par un maître-imprimeur qui gère la fabrication. Les typographes qui alignent les caractères doivent savoir lire et écrire et faire preuve d'une qualification excellente.
Claude Carteron appartient à une famille d’imprimeurs-typographes renommés. Sa mère tenait l’imprimerie de feu son mari.
Isabeau, la Veuve de Claude Carteron dont le nom et l'adresse sont bien indiqués sur l'autorisation, signe la préface, intitulée « De l’imprimeur au lecteur ».
Au bas de cette page figure la marque. Dans le plateau droit de la balance se trouvent des livres, dans le plateau gauche des poids de quarterons (d’un quart de livre). Leur devise : « Les carterons font les livres ».
rue Raisin |
A quelques pas, dans la rue Raisin (actuellement
rue Jean de Tournes) demeure la sœur d’Isabeau.
Toinette Margaron a épousé André
Laurens, imprimeur lui aussi.
Leur soeur, Marie Margaron s'est mariée avec Jacques Romieu, notaire royal.
merci de nous faire (re)découvrir Lyon, où j'ai jadis trainé mes guêtres
RépondreSupprimerBelle mise en avant du rôle des femmes qui se retrouvent veuves et "assument" et de la place de Lyon dans l'imprimerie.
RépondreSupprimerLa visite du vieux Lyon m'enchante.
RépondreSupprimerMême avec le privilège royal, son nom ne figure pas sur les ouvrages imprimés. Elle demeure «la veuve Carteron». C’était Une toute autre époque...
RépondreSupprimerBeau tour d'horizon Lyon et ses imprimeurs.
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