A la recherche du testament de Jean Audibert, depuis l’an
dernier, je consulte les registres des notaires et découvre que notre aïeul (sosa
172) a
laissé beaucoup de traces.
Son décès m’a attristée et j’ai essayé d’en connaître les
circonstances.
Aurait-il fait un testament ?
Dans le registre du notaire Pourcelly 3E14 502 c’est une déception, malgré la fourchette de dates (1765-1771) il n’y a pas de testament. J’ai pourtant regardé tous les folios avec un grand espoir. Je me résous à rentrer bredouille ; néanmoins, j’ai photographié un certain nombre de feuillets concernant des actes passés par d’autres de mes ancêtres. Il se trouve même le début d’une page concernant la veuve de Jean Audibert, Magdelaine Allier. Je raconte cette découverte inattendue dans l’histoire du Four à pain. Lorsque je réussis à obtenir l’intégralité du document, j’ai la confirmation de l’existence d’un testament aves les précisions sur la date et surtout le nom du notaire, Maître Bon.
Dans le registre du notaire Pourcelly 3E14 502 c’est une déception, malgré la fourchette de dates (1765-1771) il n’y a pas de testament. J’ai pourtant regardé tous les folios avec un grand espoir. Je me résous à rentrer bredouille ; néanmoins, j’ai photographié un certain nombre de feuillets concernant des actes passés par d’autres de mes ancêtres. Il se trouve même le début d’une page concernant la veuve de Jean Audibert, Magdelaine Allier. Je raconte cette découverte inattendue dans l’histoire du Four à pain. Lorsque je réussis à obtenir l’intégralité du document, j’ai la confirmation de l’existence d’un testament aves les précisions sur la date et surtout le nom du notaire, Maître Bon.
D’ailleurs, j’aurais pu trouver ces renseignements dans la
table des testaments que les AD du Var ont mis en ligne dans les Archives du
contrôle des actes et de l’administration de l’Enregistrement.
Jean Audibert, hôte à St-Julien, âgé de 54 ans, est décédé le 17 juin
1766.
Avant de lire ce fameux testament, je tourne les pages du
registre avec intérêt.
Je photographie plusieurs actes que je ne prends guère le temps de lire, tant je suis impatiente d’atteindre ce que je cherche.
Il s’avère que cette lecture sera intéressante pour rencontrer d’autres personnes du village, des ancêtres et leurs voisins.
Je photographie plusieurs actes que je ne prends guère le temps de lire, tant je suis impatiente d’atteindre ce que je cherche.
Il s’avère que cette lecture sera intéressante pour rencontrer d’autres personnes du village, des ancêtres et leurs voisins.
Le voilà le testament nuncupatif de Jean Audibert, fait le 15 juin
1766 ;
le testateur est mort deux jours plus tard.
le testateur est mort deux jours plus tard.
Que m’apprend-il ?
Jean n’est pas décédé de mort violente, ce n’était pas un
accident comme je le supposais.
« lequel de son gré quoyque detenu dans son lit malade
de maladie corporelle sain pourtant de sens ferme parolle ouïe vue et
connoissance a resolu de faire son dernier et vallable testament nuncupatif et
ordonnance de derniere vollonté»
Dans la chambre du mourant, parmi les témoins se trouvent
trois prêtres, un chirurgien, un notable et quatre artisans. C’est dire comme
l’heure est grave, le malade a conscience que la fin est imminente. Il a recommandé son âme à Dieu, ordonné ses funérailles et demandé que « luy soit dit douze messes basses de requiem ».
Jean a pris ses dispositions pour l’avenir de sa famille.
C’est Jean Joseph Audibert qu’il institue comme son
héritier. Son petit garçon est âgé de quatre ans. La trace de celui-ci se perd, il semble
qu’il vive ensuite à Marseille …
En attendant la majorité de son fils aîné, Jean « a
légué et lègue touts les fruits et usufruits de tout son bien et héritage à
Magdelaine Allié son épouse ».
Elle est chargée de nourrir et entretenir leurs enfants
jusqu’à l’âge de 25 ans. Leur fille Cécile recevra 1000 livres lorsqu’elle s’établira.
Mais il n’oublie pas cet « héritier posthume qui naîtra
de la grossesse de Magdelaine ». En effet, Jean François Marcel (sosa 86)
viendra au monde quatre mois plus tard. C’est lui qui tiendra l’auberge de ses
ancêtres.
Jean avait prévu que son fils aîné s’occupe de sa mère… mais
je crois qu’elle a habité dans notre maison avec Jean François et qu’elle
allait souvent chez sa fille Cécile à Barjols où elle est décédée.
Alors que ses
dernières volontés sont rédigées et que tous s’apprêtent à signer, Jean pense
qu’il doit ajouter encore ces précisions « et avant signé led[it]testateur
dans le cas où à la majorité accomplie de sond[it] héritier iceluy viendroit à
se separé de lad[it]e Magdne Allié, il oblige sond[it] héritier de
lui donner une chambre garnie suivant son état, soit dans la maison ou ailleurs
à la lad [it]e Allié sa mère pour en jouir sa vie durant »
On voit que cet homme estimait sa femme, par lui « nommée tutrisse et administaraisse » « sans qu’elle soit obligée de rendre aucun compte à ses enfants »
On voit que cet homme estimait sa femme, par lui « nommée tutrisse et administaraisse » « sans qu’elle soit obligée de rendre aucun compte à ses enfants »
« et luy a de plus legué à lad[it]e Magdne
Allié ususfruit et jouissance d’une terre qu’il possède en ce terroir quartier
des Condamines la vie durant» Mais regardons la précision qui suit : « toutes
fois en gardant l’etat vidual ».
Magdelaine avait 25 ans, elle ne s'est pas remariée.
Magdelaine avait 25 ans, elle ne s'est pas remariée.
Comparons la signature d’un homme en pleine forme quelques
mois auparavant
et sa dernière signature le 15 juin 1766
Jean « a élu sa
sépulture dans celle de feu son père » il repose à Saint-Julien. Ses confrères Pénitents blancs vont s’occuper des
funérailles.
Quel magnifique travail de recherche et quelle émouvante trouvaille qui, à plus de deux siècles d'intervalle permet de connaître un peu plus intimement quelques-un de ses ancêtres ! Bravo !
RépondreSupprimer