Constance et Urbain au temps de la Grande Guerre
Constance est ma grand-mère, (sœur de Lucie).
Elle a épousé Urbain Fauriat, elle habite dans la maison de la famille Fauriat à Gambonnet.
Elle a épousé Urbain Fauriat, elle habite dans la maison de la famille Fauriat à Gambonnet.
Urbain Fauriat |
c’est leur troisième anniversaire de
mariage. Gaston a deux ans et Régis est né le jour d'hier.
Ce devrait être le bonheur
mais voilà que la guerre vient d’être déclarée, les hommes sont mobilisés. La
plupart des frères, des cousins, des voisins commencent à rejoindre Le Puy ou
Privas.
Urbain est mobilisé en août 1914, mais il semble qu’il
jouisse d’un sursis, il est affecté au 101e Régiment d’infanterie à compter du 29
janvier 1915.
Le 8 juin 1917, il passe au 129e RI. Il se
trouve alors en Lorraine dans le secteur d’Azerailles, sur la Meurthe.
Gazé, il rentre chez lui souffrant d’emphysème pulmonaire.
Le faire-part, écrit par sa famille, précise « après trois ans de
terribles souffrances contractées en luttant pendant cinq ans pour la
sauvegarde de la Patrie. »
Urbain meurt le 27 décembre 1921. Ses trois enfants seront pupilles de la nation.
Urbain meurt le 27 décembre 1921. Ses trois enfants seront pupilles de la nation.
Mariette
Fauriat, la sœur aînée d'Urbain, est mariée depuis vingt mois avec François Brolles qui a dix ans de
moins qu’elle. Ce jeune homme, blond aux yeux bleus vient d’avoir trente ans.
Il a fait son service militaire dans la cavalerie, il était maréchal-ferrand.
En
août 1914, il rejoint le 86e régiment d'infanterie au Puy.
Le 23
décembre, François meurt de maladie, à l’hôpital militaire de Nancy.
Marie que l’on appelle la veuve Brolles, reçoit une pension de 375 frs.
Jean Fauriat, le frère cadet d’Urbain, est arrivé
le 4 août 1914 au 28e bataillon de chasseurs à pieds.
Tué à l’ennemi le 9 avril 1916
au Vieux Thann, à la cote 425, en Haute-Alsace. Il est inhumé dans la nécropole
de Steinbach. Mort pour la France, Jean avait 31 ans.
Urbain et ses frères ne sont pas revenus habiter leur maison qui est une ruine telle que vous la voyez ici.
Une série au
temps de la Grande Guerre en Vivarais Velay :
Que d'histoires tristes, la maison elle-même n'y a pas survécu... J'imagine que tout cela a marqué en profondeur ta famille ?
RépondreSupprimerBonjour
RépondreSupprimerBeaucoup de nostalgie dans ce billet et les précédents,
tant de familles meurtries au détour de nos arbres
Fanny-Nésida
Personne ne pouvait plus s'occuper de la maison, ma grand-mère s'est installée à la ville pour que ses enfants étudient. Ma mère était désolée de voir ainsi dévastée sa maison natale.
RépondreSupprimerC'est triste pour la maison (je comprends d'autant mieux que ma maison d'enfance a été détruite). En même temps, s'installer en ville pour que les enfants étudient était un beau projet pour l'avenir, une marque d'optimisme et un progrès certain. Une autre façon de bâtir...
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