C’est une histoire de mort violente très romanesque. Cependant
si l’on touche aux secrets de famille il convient de ne pas les révéler
imprudemment, comme le dit Guillaume dans son billet sur les fantômes.
O. était désespéré, les deux balles du revolver qu’il tenait
à la main ont mis fin à sa courte vie. Le jardinier est accouru, alerté par le
bruit, hélas le médecin n’a pas pu le sauver. Et Marie qui était allé voir sa mère ... On imagine le choc que son épouse a dû ressentir en découvrant la funeste nouvelle.
Voilà ce que nous apprend un article de journal qui dormait
entre les pages d’un cahier. Daté de 1913, il a été découpé et conservé par un
aïeul.
Ce patronyme que l’on a flouté ici, je ne vous le dévoilerai
pas, par souci de discrétion, même s’il pourrait être celui d’un personnage de
roman proustien. Je ne sais pas si cet homme a eu des enfants. Il était marié
depuis cinq ans. Il avait quarante-deux ans, la mention de l’âge ci-dessus est erronée.
Mes recherches pour trouver son acte de décès sont restées
vaines.
Les généalogies consultées ne mentionnent pas de
descendance, elles ignorent toutes la date de sa mort, alors qu’elles
connaissent son ascendance. Ce n’est donc pas à moi de leur apprendre la vérité
du suicide. Ses neveux et leurs descendants ont-ils été informés de cette tragédie ?
Il se peut que sa femme se soit
remariée, et qu’elle ait eu des enfants, des petits-enfants.
Le personnage m'est resté longtemps inconnu malgré mes
recherches dans nos arbres et sur la toile. Il demeurait dans un coin de ma
mémoire car la sonorité de son prénom et de son nom me plait particulièrement. Récemment je l’ai retrouvé
dans des albums de photographies conservés par un cousin. J’ai tiré des liens,
j’ai mis de l’ordre dans les branches des arbres éloignés.
Connaissant la terrible fin de vie de l’aîné (à droite), le portrait de
ces enfants est particulièrement émouvant.
Dans un autre album, il y a aussi cette ravissante femme qui pourrait bien être
leur mère.
Ps. Je vous demande à votre tour la discrétion pour ne pas réveiller ces fantômes-là.
Bonjour Marie,
RépondreSupprimerJe crois que toute découverte n'est pas fortuite et qu'elle obéit à un cheminement personnel bien précis. Parfois, il m'est arrivé de (re)découvrir des éléments tragiques de telle ou telle branche en me demandant comment j'avais pu les oublier. Voilà ce à quoi ton billet me fait penser : le silence n'amène pas forcément à un secret familial. Je crois cependant qu'il peut être judicieux de révéler ta trouvaille au niveau d'éventuels collatéraux, non pas dans l'objectif de jeter un pavé dans la mare, mais bien de révéler d'éventuels blocages. Bien entendu, tu es la mieux placée pour savoir ce qui est le plus judicieux.
En voyant ces portraits, je suis frappé par l'apparente tristesse de ces gens... Merci pour ce partage.
Guillaume
Bonjour Guillaume,
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire que je comprends encore mieux avec l’éclairage de ton dernier RDVAncestral n°6
(à lire sur le blog http://lgdancetres.com/cat/rdvancestral/)