Épilogue.
Immédiatement après le procès, je suis retournée dans la
maison de Joseph Audibert.
Vite vérifier qu’il est mort chez lui, le 15 juillet 1741
à
l’âge respectable de 83 ans.
Revenir aux sources des actes BMS de Saint-Julien, relire attentivement l’état civil et mieux comprendre les liens entre les habitants du bourg.
Revoir l’arbre des familles
Audibert, Gaillardon, Guis et Guis pour essayer de deviner lesquels parmi les
beaux-frères, les cousins, les amis ont pu les aider à traverser ces événements
terribles.
L’acte de naissance de Françoise Gaillardon est très pâle,
j’étais passée sur la page de novembre 1673 sans le voir. Son acte de décès lui
donnait quatre-vingts ans et là j’ai pu rectifier l’erreur. Il est temps de mettre
l’épouse de Joseph à la place d’honneur.
Donc en 1710, notre hôtesse avait
37 ans, entourée de leurs six enfants âgés de vingt mois à treize ans, elle a assistée
impuissante à l’arrestation de son mari. Joseph a été soupçonné de complicité
avec les muletiers pris comme contrebandiers du sel. Françoise avait accepté la
bourse de l’un d’eux, lors de leur passage à l’auberge.
Pour que l’auberge reste ouverte, elle veilla à ce que, de la salle à manger jusqu’aux chambres, tout soit en ordre, que la
cuisine soit approvisionnée et la cave remplie.
On sait bien qu’il est faux l’alibi de Joseph qui prétendait être allé acheter du vin.
Mais si les tonneaux sont vides, que servir aux voyageurs ?
On sait bien qu’il est faux l’alibi de Joseph qui prétendait être allé acheter du vin.
Mais si les tonneaux sont vides, que servir aux voyageurs ?
Joseph le fils aîné pouvait s’occuper de l’écurie pour qu’elle soit en état d’accueillir les mulets et se
charger de leur nourriture. Cette responsabilité devait lui plaire, un jour il deviendra
muletier.
Sans doute, leurs familles se sont
réunies pour mandater un avocat compétent qu’on a bien rétribué. Peut-être, ils ont dû cacher les meubles et les biens que le couple possédait pour éviter
qu’ils soient saisis.
Quelle inquiétude pour payer l’amende de 300 livres, une
somme importante !
La dot de Françoise était de 400
livres, 200 livres données le jour du mariage (le 7 février 1696) ; le reste étant payable par
annuité, il a fallu plus de quarante-quatre ans pour que le compte soit soldé en 1740.
Après le 24 avril 1711 lorsque le
jugement fut rendu, Joseph Audibert et André Gos sont sortis des prisons d’Aix.
Ces deux hommes, Masseau et Le Sauteur, ont-ils reçu le fouet sur la place
publique, comme on le craignait ?
Ce qui est certain, c’est qu’étant
bannis de cette ville, ils sont rentrés rapidement chez eux à Saint-Julien. Ils furent bien accueillis par le village solidaire de leur rébellion contre la gabelle.
Jean Audibert, mon ancêtre (sosa
172), fut conçu dès la mise en liberté de son père puisqu’il naquit le 29
janvier 1712. C’est lui qui sera aubergiste.
André Gos a inscrit un enfant sur
la même page du registre en février 1712. Je n’ai toujours pas réussi à relier ce
« beau-frère » ou plutôt sa femme, Thérèse Gaillardon, avec la
famille de Françoise.
Hespérite Audibert, huitième enfant des
aubergistes, est née en mars 1715. Elle va épouser Joseph Pellas, un muletier
devenu marchand. Une vérification dans mon arbre m’apprend que son époux est le
bébé que Thérèse Vassal (sosa 703) portait dans
ses bras en regardant la farandole en 1710.
Nous avons retrouvé Joseph Audibert, l’aubergiste, entre 1698 et 1736, comme protagoniste de la mystérieuse affaire relatée dans la série :
« Une feuille cachée sous une poutre brûlée. »
Nous avons retrouvé Joseph Audibert, l’aubergiste, entre 1698 et 1736, comme protagoniste de la mystérieuse affaire relatée dans la série :
« Une feuille cachée sous une poutre brûlée. »
Dans le prochain billet, j'espère rencontrer l’auteur des Mulets du sel.
Voilà tous les épisodes depuis le début :
Prologue : Entrons
dans la farandole
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour le commentaire que vous laisserez !