J'aime visiter les cimetières
Les nécropoles renferment beaucoup d’histoires où l’on peut
lire la vie des gens. C’est passionnant de découvrir les noms sur les tombes, de
méditer sur les épitaphes et d’admirer l’art funéraire, les sculptures…
En voyage, nous ne manquons pas de visiter quelques
cimetières.Voici trois lieux très différents photographiés en Argentine :
La Recoleta à Buenos Aires
Maimara, dans les Andes
Mission, San Ignacio Mini
Mission, San Ignacio Mini
- La Recoleta BA
C’est le plus chic des ultimes lieux de Buenos Aires où résident les défunts
renommés qui ont participé à la construction de l’Argentine.
Les tombeaux passent pour des maisons de marbre, les plus remarquées
sont construites avec de grands blocs de marbre gris, anthracite, blanc ou en
béton. Certains édifices sont ostentatoires par la préciosité du marbre, ornés
de sculptures. Les portes sont closes comme celle d’un blockhaus, le nom de la
famille en lettres géantes affirme leur noblesse.
Pour certains les murs sont aveugles et le mystère demeure,
pour d’autres leurs portes vitrées laissent voir sur des étagères les cercueils
en bois cirés recouverts de nappes en dentelles finement brodées.
Certaines tombes furent splendides, mais faute de descendants
qui les entretiennent, leur abandon est désolant. La poussière s’est
accumulée, les portes sont cassées, les couvercles des cercueils se délitent et
laissent voir le délabrement des morts. Achetées à perpétuité, elles ne peuvent
faire l’objet de reprise et sont condamnées à rester les témoins du temps qui
passe.
Le tombeau le plus célèbre est celui d’Evita Perón, le seul
qui soit fleuri et devant lequel se trouve toujours un visiteur ému.
- San Ignacio Mini, dans la province Mission
Cette mission fut habitée au XVIIe siècle par une communauté
d’Indiens Guaranis, sous l’organisation de missionnaires jésuites.
L’utopie a vécu quelques
années avant d’être détruite. Tombées dans l’oubli et enfouies dans la
végétation tropicale, les ruines de pierre rouge sont spectaculaires.
Le cimetière était divisé en quatre parties égales, les
hommes enterrés dans un carré, les femmes de l’autre coté; pour les
enfants : les garçons étaient séparés des filles. Sur les cotés poussaient
des plantations d’orangers.
- Maimara
Dans la langue omaguaca, maimara signifie « l’étoile qui
tombe ».
Nous sommes dans les hauts
plateaux des Andes, altitude 3500 m. Sur la route de Tilcara, le Rio Grande de Jujuy coule dans la
grandiose quebrada de Humahuaca. Le tropique du Capricorne passe tout près. La
situation permettrait une meilleure connexion avec Inti, le dieu du soleil.
Ce cimetière est le lieu idéal
pour le dernier repos. Il est simple, gai, coloré, devant les tumulus de terre
sont posées des offrandes et des fleurs qui ne meurent jamais, confectionnées
en papier coloré.
Au fond du paysage veille « la Paleta del
Pintor», la montagne polychrome aux reflets ocres, roses, rouges et verts où
poussent des cactus géants.
De très jolis lieux,emprunts de magie et de nostalgie... Crois - tu avoir quelques ancêtres parmi ces tombes?
RépondreSupprimerOh, je n'ai pas de parenté dans ces lieux. La distance me permet de goûter l'étrangeté et la paix de ces cimetières.
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