A mi-pente, Bargemon s’accroche
sur l’adret d’une colline varoise et regarde au loin vers la Méditerranée.
Là-haut, le plateau de Canjuers
s’élève jusqu’à 1000 m, au col du Bel Homme. L'on
imagine, par temps clair, voir la mer où iront naviguer les descendants de Nicolas
et Jehannette. (sosas 558 et 559)
Nos aïeux ont construit des
terrasses avec les pierres du terrain, pour retenir leurs vergers d’oliviers et
d’amandiers.
Les sources jaillissent en résurgence
des calcaires. Sept fontaines, appréciées pour l’exceptionnelle pureté
de leur eau, désaltèrent le bourg.
Les maisons se serrent à l’abri
des remparts. Adossée à l’extérieur des barris, l’église du XVe siècle accueille les cérémonies qui rythmèrent la vie mes ancêtres.
En mars 1659, fut célébré le mariage de
Nicolas Raynaud et Jehannette Giranne.
Trois ans plus tard, le clocher
s’écroula pendant la messe, il a été reconstruit en 1652.
Attention aux transcriptions :
Les registres de l’état civil ne
sont pas en ligne à cette date, on déplore des lacunes. Cependant, les
associations ont relevé des listes de patronymes. Une lecture attentive
m’incite à rectifier le nom de la jeune fille que les répertoires nomment
Giraud(e), mais qui s’avère être Giran(ne). Les noms portent la marque du
féminin en Provence. Merci à l'association des Aïeux Varois de partager leurs relevés de qualité. Et de me donner les cotes du contrat de
mariage que je suis allée photographier à Draguignan, aux AD 83.
Mariage entre Nicollas Rainaud fils de Sperit et de Jehannette Bouyonne
&
Jehannette Giranne filhe de Jehan et de Marguerite Troine
Nicolas (dit Marin, pourquoi ce
surnom ?) meurt à l’âge de 45 ans, en 1663.
Jeannette meurt à 55 ans, treize
jours après son père, et un mois après son fils, en 1670. Ils pourraient bien
être victimes d’une épidémie.
Leur fille, mon aïeule porte sans surprise le prénom familial de Jeanne.
Jeanne Rainaud(e), (sosa 279) s’est mariée en 1681 à Fréjus, avec Louys Daumas. (Elle est la grand mère d'Ursule Talon).
Le père de Nicolas s’appelle
Spérit. Esprit, ce joli prénom provençal
apparaît quatre fois parmi mes ancêtres.
Le père de Jeanne Giran(ne), Jehan Giran est bastier, il fabrique et vend des bâts.
Lisez-vous comme moi, sur ce même contrat de mariage, le patronyme de la mère de Nicolas : Jehannette Bouyonne ? ou Baujouine (comme publié sur Généanet) ?
Il apparaît
plutôt sous la forme Boisson(ne), ou Bouisson(ne)
chez les habitants de Bargemon.
Je vais noter les variantes et poursuivre mes recherches pour vérifier les noms exacts.
Je vais noter les variantes et poursuivre mes recherches pour vérifier les noms exacts.
Il me plait bien, cet homme, rencontré dans l'église de Bargemon !
Ses descendants sont des marins à Saint-Tropez, vous pouvez lire leurs aventures ici :
J'adore cette idée de mettre au premier plan les lieux où ont vécu tes ancêtres, c'est très réussi !
RépondreSupprimerOutre la découverte de Bargemon, je suis tombée sous le charme du prénom "Esprit"... Un billet qui nous fait encore voyager et comme toujours si agréable à lire.
RépondreSupprimer"Esprit" qui parfois à l'époque était écrit "Espérit" dans le monde provençal
RépondreSupprimerPatrick Dombrowsky
J'aurais tendance à lire Bouxonne et Bousonne, ce qui est cohérent avec la forme B(o)uissonne que tu évoques après...
RépondreSupprimerCurieux la féminisation des patronymes.
RépondreSupprimerEn Savoie,on rencontre le prénom Esprit et plus rarement Esprite.
J'aime beaucoup tes invitations au voyages qui mêlent visite des lieux et généalogie. Celà donne des idées !
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