2020-09-12

Une grand-mère efficace, entourée de veufs

Je suis Anne Simon, j’ai soixante-dix ans et je suis en meilleure santé que chacune des épouses qui ont laissé des veufs autour de moi...


Cependant, je ne ferai pas le trajet de Barjols à Saint-Julien, le 24 avril 1820, pour assister au mariage de mon petit-fils. Je suis officiellement la seule représentante de sa famille puisque l’on sait que son père ne reviendra pas de son grand voyage outre-mer (voir billet précédent « Aucun acte ! »),

Mais pour la noce tout est arrangé, le notaire vient d’enregistrer la procuration que je donne à mon beau-fils Antoine. C’est lui qui me va me représenter pour témoigner de mon autorisation à ce mariage.

Mon petit Marcel (sosa 106) a appris le métier de boulanger, comme mon père. Je me suis occupée de lui et de ses deux sœurs. Hélas, sa mère est morte trop jeune, ma fille avait 31 ans.

Mon gendre Marcel (sosa 212) ne s’est pas remarié, il a préféré rester fidèle à Magdelaine (sosa 213). Nulle nécessité de chercher une autre épouse, puisque je pouvais élever leurs enfants.

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Je suis veuve de Pierre Claude Bagarry (sosa 426), maître maréchal-ferrant. Il était veuf depuis deux ans lorsque je l’ai épousé ; j’avais alors 19 ans, c’était en février 1770.  Au mois de juin, mon père Lazare Simon (sosa 854) s’est remarié à son tour.

Avec Pierre Claude, nous avons eu quatre enfants. Le parrain du plus jeune, Toussaint Antoine, c'est notre ami Antoine Faubert.  Pour sa marraine, on a choisi Françoise, la fille d’Antoine.

Antoine est aussi le parrain de ma petite-fille, et c’est moi la marraine d’Anne Marie Magdeleine.

Certains disent que parrain et marraine, cela ne doit pas se marier. Ne les écoutez pas !




En 1802, notre fils avait dix-sept ans, son parrain était deux fois veuf. J’étais âgée de 51 ans, je ne voulais plus rester seule, je l’ai épousé.

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Antoine est le fils d’Antoine et le père de Jean Antoine Faubert. Trois générations d’aubergistes portent le même nom ; on peut comprendre que l’auteur de ce blog fasse quelques confusions dans la famille recomposée de son aïeule !

Ce n’est pas un hasard si Marcel se marie avec la fille de l’aubergiste de Saint-Julien et nous en sommes heureux.

Je vais laisser ma descendante vous expliquer les unions que nous allons nouer avec la tante de Claire Audibert, la future épouse… Parce que, bientôt je ne serai plus là pour les voir se réaliser.

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Mon beau-fils Antoine a un fils qui se nomme aussi Antoine. Celui-ci va épouser Gertrude, fille de Cécile Audibert  et de Joseph Burle, maître boulanger.

Ces alliances entres familles d’aubergistes et de boulangers nous font tourner en rond, avec des veufs et des veuves qui ont une nouvelle vie.

Il apparaît que dans ces familles vivant à Barjols le veuvage survient fréquemment.

Alors qu’à Saint-Julien, les couples ne se recomposent pas, ils vivent plus vieux et le veuvage survient plus tardivement. La seule exception est Magdelaine Allier (sosa 429), celle qui a marié sa fille Cécile à Barjols. Et qui semble donc avoir greffé cette branche dans ma forêt. 

 

4 commentaires:

  1. Bonjour,
    Originale,cette façon de raconter.
    J'attends la suite et je pense ne pas être la seule.

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    1. Merci chère lectrice inconnue, je suis touchée par cette marque d'intérêt.

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  2. Précieuses confidences d'une grand-mère

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  3. Confidences imaginaires, à partir des documents et aussi de mon ressenti, j'espère qu'Anne Simon a été appréciée par son entourage. En tout cas, je l'aime bien cette aïeule.

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