Ce sont les histoires de notre maison, celles de ses
habitants et celles du village qui m’ont entraînée dans l’aventure de la
généalogie.
Cette maison a été une auberge jusqu’au début du XIXème siècle.
Une lignée d’aubergistes
dans mon arbre, depuis Jacques Audibert, au XVIIème siècle :
François Ludger, un bébé de 18
mois, m’a donné l’adresse de sa famille, par son acte de décès le 13 fructidor
an 8. Son grand-père, Jean Audibert était aubergiste « à la Gardy »
qui désignait l’entrée du village, près de la porte fermant les remparts au
XVIIIe siècle. Il est probable qu'ils ont aussi vécu dans cette maison, nos ancêtres Joseph et Jacques qui étaient hôtes depuis le XVIIe siècle.
Je ne sais depuis quelle époque
antérieure l'oustal est habitée par la famille Audibert. Les murs anciens ont
une épaisseur qui témoigne des agrandissements successifs au-dessus des caves
et des citernes voûtées.
Elle
nous materne aujourd’hui cette demeure qui s’est transmise aux femmes plusieurs
fois. Il est rassurant d’être à l’abri, lorsque le souffle puissant du vent nous
inquiète dans les cheminées, lorsque les orages du mois d’août claquent et la
pluie tente d’entrer par les fenêtres exposées au sud.
La maison est fraîche en été, chaude en hiver. Ses vieilles pierres savaient protéger les voyageurs étrangers au bourg, lorsqu'ils avaient grimpé le chemin pour atteindre ce village perché dans les collines de Provence intérieure.
La maison est fraîche en été, chaude en hiver. Ses vieilles pierres savaient protéger les voyageurs étrangers au bourg, lorsqu'ils avaient grimpé le chemin pour atteindre ce village perché dans les collines de Provence intérieure.
Les hôtes attachaient leur mulet à l'un des anneaux devant l’écurie. Ils devaient être heureux de se réchauffer près de la grande cheminée, en buvant le vin de la cave. De grands
chaudrons contenaient des soupes et des ragoûts, sur le tournebroche un lièvre rôtissait...
Chez nous, chaque crépuscule est un éblouissement suivi de nuits douces et parfumées. Lorsque la porte de la Gardy se refermait pour mettre les villageois à l'abri dans l'enceinte des remparts, les voyageurs pouvaient se reposer et apprécier la nuit à l'auberge. Il ne faut pas s’inquiéter des craquements
des meubles, des claquements des volets, des grincements des vieilles portes. Tellement
de personnes dînèrent, burent, dormirent dans ces chambres, tant d’histoires
furent contées par chacun d’eux. Écoutez-les !
Une maison qui renferme beaucoup d'histoires...
RépondreSupprimerJe suis toute Ouie !
RépondreSupprimerCa y est, on est entré! On est complètement dans l'ambiance des lieux grâce à cet article.
RépondreSupprimerMarie
La décor est planté et on a envie d'en savoir plus ! Cette maison a sans doute beaucoup à raconter, comme celle du roman de Diane Meur Les vivants et les ombres (je suis moi aussi une de ses lectrices)
RépondreSupprimerNous partageons donc des goûts communs : des romans, la généalogie ...
SupprimerQuelle auberge accueillante, on a envie d'y rester pour lire la suite, au coin de la cheminée...
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