Nous les avons remontés de l’écurie, nous les avons frottés et
maintenant ils brillent ces grelots.
Sont-ils en bronze, en laiton ou en alliage ? Ce sont des grelots romains avec une fente simple. A l’origine, ils étaient peut-être montés sur un collier en
cuir.
Ce sont des grelots de moutons, affirme notre ami Guy.
Le berger
qui était mon ancêtre, Marcel Audibert, vivait au début du XVIIe siècle. A votre avis de quand datent ces grelots ?
Il se pourrait aussi que ces clochettes aient été montés sur une grelottière de mulet. Il y a effectivement de muletiers parmi les fils
d’aubergistes puisque ces professions sont liées. L'écurie conserve encore plusieurs fers de mule.
Revenons à nos moutons, je vais vous montrer un acte trouvé
dans un registre de notaire. (AD83) Il s’agit d’un bail de passage en pulvérage.
Le droit de pulvérage est une taxe sur les troupeaux qui, en marchant par
les chemins, soulevaient beaucoup de poussière, d’où le nom. La carraire de transhumance d'Arles traverse la
commune. Après le passage
des moutons, il fallait assurer le balayage et le nettoyage des crottins secs
laissés par les animaux.
Depuis 1692, la communauté de ce
bourg possède le droit de leyde et pulvérage, rapportant annuellement 23
livres. Le droit de leyde est une taxe sur les marchandises, denrées et bestiaux
vendus en foire et marchés. La leyde n’était due que par les forains, ce mot désigne
les étrangers au village.
Ce contrat, passé en 1741, concède un bail durant trois années
à l'homme chargé de recueillir la taxe de pulvérage » « qu’il est de coutume être exigé en cedit lieu et en son terroir »
Il est signé par plusieurs de mes ancêtres au nom de la communauté de Saint-Julien :
Joseph Philibert, marchand et consul de ce lieu.
Joseph Philibert, marchand et consul de ce lieu.
Eclairage intéressant sur ces droits
RépondreSupprimer