- Hé Briqueloup,
aurais-tu une histoire de loup à raconter ?
Notre village est
situé dans le nord ouest forestier de la Provence intérieure, les forêts
recouvrent les collines des Défends, de la Colle, … .
Autrefois, il y
avait des loups dans la région, il était important de s’en protéger. Les hommes
s’organisaient pour les détruire et ils étaient récompensés lorsqu’ils en
tuaient.
Au XXIème siècle, les loups sont protégés. Ils sont revenus dans le pays depuis moins de dix ans. Comme ils se reproduisent
bien, ils sont nombreux, à tel point que les bergers ne s’aventurent pas à
laisser éparpiller les moutons dans les bois alentours. Récemment, un troupeau
a été décimé, dix bêtes blessées ou tuées, des brebis affolées qui avortent, le
traumatisme touche autant les bergers que les moutons. Un homme a vu deux loups
dans le Bois des Défends, ils le regardaient dans les yeux. Les bergers ne vont
plus en transhumance dans certains alpages. Les chemins s’embroussaillent et
les forêts deviennent sauvages comme les loups qui vont les peupler impunément.
François avait
pour surnom Lebraou , en provençal on nomme les lièvres ainsi. Il a dû chasser les loups plus d’une fois, il était garde forestier
en 1846. A ce titre il signait le procès-verbal des déclarations de prises de
loup. Pour toucher la prime promise par la préfecture, il fallait couper
l’oreille de l’animal ; ce qu’a dû faire le 17 mai 1851, un homme ayant
trouvé une nichée de sept jeunes louveteaux au quartier des Colletons. Ce jour
là, François Berne et son beau-frère Casimir Audibert étaient présents pour
témoigner des faits.
François
Berne épousa Joséphine Audibert en 1830. Puisqu’il avait 40 ans et elle 36 ans,
on peut se demander pourquoi ils ont attendu si longtemps. Ils se connaissaient
depuis toujours. La mère de François était la marraine de deux jeunes sœurs de
Joséphine, filles de Jean François Audibert (sosa 86)
François et Joséphine n’ont
pas eu d’enfant. Sur les registres BMS, on voit la signature de cet oncle très
présent et attentionné pour ses neveux. Nous possédons une aire encore en
indivision et un terrain enclavé entre deux parcelles Berne, ce qui témoigne de
la générosité de l’oncle François.
Voici François dit Lebraou et les petits loulous
Sur ces photos que je viens de retrouver, on le voit entouré de ses neveux. Les enfants s’appuient avec confiance contre leur grand-oncle.
Claire pourrait avoir 3 ans, Albert : 5 ans. Pierre : 8 ans. La photo aurait ainsi été prise en 1868 environ.
Albert, né en 1863, est mon arrière-grand-père.
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