Plusieurs de mes ancêtres étaient boulangers, en particulier
la branche de Valensole.
Au XVIIIe siècle, la famille de Pierre Angelvin
comptait des fourniers et des boulangers.
Au XIXe siècle, ils étaient boulangers à Saint-Julien et à Marseille :
Marcel Fave (Barjols 1896 - St-Julien 1881) (il
avait un four dans sa maison)
son gendre Pierre Angelvin (Valensole 1831 - St-Julien 1895)
Albert Angelvin (1863-1952)
Dans notre village, on peut voir un four à pain. De quelle époque date-t-il ?
Personne ne le sait.
Sous l’Ancien Régime, le four était un four banal. Il
appartenait au seigneur qui percevait la taxe de fournage et régissait l’usage.
En consultant les registres de notaire, j’ai photographié presque
sans le vouloir, ce document qui est la cession du droit de fournage.
(C’était la fin de page concernant une quittance une autre
famille. Rentrée à la maison, j’ai pensé qu’il s’agissait du testament que j’avais
vraiment cherché dans ce registre. J’ai demandé la photo à une dame rencontrée
ce jour-là aux AD 83. Je remercie Annie (des Aïeux Varois) de m’avoir envoyé l'intégralité de ces trois pages qui m’ont réservé une surprise..)
Le 24 septembre 1766
Magdeleine Allier, est veuve depuis quelques semaines de
Jean Audibert hôte de ce lieu. Elle est enceinte, leur fils Jean François naîtra 19
jours plus tard. Madeleine se rend dans la maison de Jean Brun qui est ménager
au hameau de l’Ecloux. Elle est accompagnée de François Allier, son père, venu de Grambois qui l’assiste et l’autorise
avec son consentement exprès pour la gestion cette affaire devant notaire.
Elle vient se despartir
du droit de fournage acquis par son défunt mari. Il s’agit d’un fermage consenti
par le baron d’Oppède seigneur dudit lieu,
pour six années qui doivent prendre leur commencement au 29 du courant.
Cette charge concédée à Jean Audibert et
conjointement à Jean Brun aurait consisté à récolter le payement auprès des habitants qui
utilisaient (obligatoirement) le four à pain. Le seigneur réclamait 30 livres
même si le compte n’y est pas. Le surplus étant pour les fermiers, détenteur de
cette ferme.
Jean Audibert est mort avant de mettre en place cet
affermage et son épouse a préféré revendre sa part de cette charge au neveu de
Jean Brun.
Après la Révolution, ce droit de banalité a été
supprimé. Plusieurs familles avaient un four pour eux, ils
cuisaient le pain une fois par semaine.
Bonjour,
RépondreSupprimerEn parlant de four à pain, cela me fait penser à celui qui était utilisé dans un petit village alpin de mes ancêtres, à Saint-Sorlin-d'Arves. Chaque famille cuisait son pain avec une sorte de poinçon unique rendant le pain unique à chaque famille.
L'histoire d'un four à pain peut en effet révéler plus qu'on ne le croit sur la vie d'un village et donc de nos ancêtres !
Bon challenge,
Guillaume
Le thème du pain mérite d'être exploré. Il s'agit de nourriture,de lien social... Il touche beaucoup d'aspects historiques à étudier.
RépondreSupprimerC'est bien, la généalogie nous pousse à comprendre la vie.
Bonjour j'ai une vingtaine de boulangers, fourniers et confiseur du Roy autour de Mane en Provence
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