2023-04-09

Bourgeois de Bourg

 

Bourg-en-Bresse n’est pas si loin, pourtant il serait temps que j’invite ma famille à découvrir cette cité qui a vu vivre une branche de leurs ancêtres. Certains depuis trois générations (et davantage, je dois approfondir...) étaient des bourgeois de Bourg (prononcez Bourk). Ce titre doit être compris au sens de citoyen de la ville.  

Justine Buget (sosa 41) 
a vu le jour le 26 février 1807, au numéro 2 rue Clavagry à Bourg.

Elle a quitté la maison de ses parents après son mariage en 1838. La date m'étonne, puisqu’il fut célébré le 1er janvier, mais cela ne posait pas de problème il y a deux siècles. 

Elle était entourée de sa mère Adrienne Monnier, de son frère François Victor et de ses sœurs qui signent de leurs jolis prénoms : Céleste, Victoire, Fanny.


En admirant ce portrait de Céleste, je peux imaginer quatre belles demoiselles vêtues d’élégantes tenues.

Célestine

Célestine est l’aînée, jeune et en pleine beauté elle apparait superbe dans sa robe en soie. Elle porte une coiffure très dessinée par une raie en V partageant une épaisse chevelure brillante, une tresse se relève en chignon sur l’arrière et de chaque côté des anglaises couvrent les oreilles. Un sourire doux et malicieux, et de grands yeux sombres qui vous respectent, montrent qu’elle est sûre d’elle. L’originalité de l'impressionnant col festonné dégage un cou élancé, et met en valeur ses belles épaules dénudées. Les manches bouffantes se resserrent sur les avant-bras. Elle a posé ses ciseaux, le dé et son ouvrage pour lire la lettre bien mystérieuse qu’elle tient dans la main gauche. La taille paraît étranglée par une ceinture fermée par une large boucle qui la rend incroyablement mince. Respire Céleste !

Céleste a épousé un docteur que son père médecin a dû lui choisir. Tous deux avaient 21 ans en 1823. Ce portrait pourrait avoir été peint à cette époque-là.

Justine et Fanny, sans doute moins séduisantes, se sont mariées à trente ans. Orphelines de père, étaient-elles moins dotées ?


J’aimerais voir un portrait de Justine à l'époque de ses fiançailles avec Antoine A.  On ne la connaît que sur des photos où elle est plus âgée. Je me demande même si Rosalie Martine, sa belle-mère n’avait pas un lien de parenté avec elle, elle aurait donc pu arranger les fiançailles. Elle est morte trois mois après le mariage. Je dois chercher si l’on peut relier cette branche. Antoine, sept ans de plus qu’elle, ne se montrait certainement pas désagréable, mais trop rêveur. C’est un architecte qui n’a rien construit, il préférait se promener et dessiner dans la campagne. La vie loin de la ville n’apparaissait pas très joyeuse pour Justine. Elle a élevé deux enfants. Hélas en 1859, elle a éprouvé la douleur de perdre sa fille Fanny âgée de dix-neuf ans.


Justine

Ce tableau la montre très digne dans sa robe sombre, boutonnée jusqu’au cou et fermée par un col très sage, la taille corsetée. Elle a conservé sa coiffure avec des anglaises, à la mode de sa jeunesse. Elle ferme les lèvres sans sourire. Même nez droit et fin, ainsi que des yeux bruns, comme ceux de sa sœur, mais les siens paraissent beaucoup plus éteints. Je ne peux pas imaginer Céleste aussi sévère et triste.

 

En 1838, lorsque Justine s’est mariée, son père Pierre Buget médecin, officier de santé était mort depuis sept ans.

 



Elle n’a connu aucun de ses aieuls.


Du côté paternel :

Claude Buget est né à Châtillon-la-Palud dans la Dombes. En 1763, il avait 24 ans, il exerçait comme chirurgien major dans deux hôpitaux de la ville. Son mariage avec Marie Joseph Charlet est célébré à Bourg, le onze janvier, en même temps que celui de son frère qui épouse la sœur de sa femme. Toutes deux sont les filles de Gaspard Charlet, un marchand connu à Bourg, puisqu'il avait la fonction de major de milice bourgeoise.


Du côté maternel :

Louis Monnier est né à Pont-de Veyle en Val de Saône, lieutenant de la maréchaussée puis inspecteur de gendarmerie. Il était lui-même fils de Jean Joseph Monnier, un docteur en médecine qui vivait à Bourg avec sa famille.

Il a épousé Louise Vorle en 1773. Son beau-père Pierre Vorle était contrôleur des actes des notaires.



Pour l’heure, je ne prospecte pas plus en amont sur les habitants de Bourg. Je dois aller me promener dans la ville. Plus tard, je vous raconterai les exploits militaires des oncles de Justine.

 

Voir aussi :

Les quatre filles du docteur B.

Justine invite ses sœurs


 

3 commentaires:

  1. Bel arbre en paon. Un architecte qui ne construit rien ! Etrange la peinture de Justine on dirait du flamant moyenâgeux.

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  2. Quelle chance d'avoir ces 2 portraits

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  3. Heureuse de faire connaissance avec Justine, ses sœurs et une nouvelle branche

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