Saint-Julien en novembre |
Je retrouve Magdalene Verdelette qui m’avait si gentiment
reçue lors du dernier #RDVAncestral. Elle a 74 ans.
« Veux-tu bien m’accompagner chez maître Dessene ?
J’ai rendez-vous avec Claude, mon fils aîné pour valider « l’entier payement de la pention viagère
qu’il est obligé luy faire annuellement » comme il le fait depuis trois ans puisque Roustan m'a laissée veuve.
En chemin nous apercevons Claude Aymar qui nous rejoint. Sa mère
lui dit :
« Regarde Claude, comme elle contente de nous rencontrer notre
descendante ! Elle raconte qu’elle a un Rendez-vous
Ancestral (#RDVAncestral) à Saint-Julien.
« Bonjour, on se
connait déjà, il me semble ? »
« Oui Claude, je vois que tu es en meilleure forme que
lorsque je t’avais rencontré en 1680. Tu ne pensais pas vivre si longtemps
n’est-ce pas ? »
Nous entrons dans la maison des notaires Dessene que je connais
bien pour avoir tenu dans mes mains plusieurs de leurs registres.
Les témoins sont déjà arrivés.
Claude me présente Jean Philibert, il doit avoir 43 ans, il est marchand.
Claude me présente Jean Philibert, il doit avoir 43 ans, il est marchand.
Êtes-vous de la famille des
maçons dont j’admire les œuvres dans le bourg ?
« Oui, mon frère, FrançoisPhilibert, est maître maçon. »
Les Philibert sont nombreux ici,
mais François c’est mon ancêtre (sosa 696).
Le second témoin est aussi
marchand, Jean Gaillardon est un jeune homme de 25 ans. Il me confirme qu’il est le frère de Françoise
Gaillardon, mon aïeule (sosa 344)
Je suis agréablement surprise de
rencontrer aujourd’hui mes deux oncles Jean, que je ne connais guère.
Claude Dessene prépare plumes et
papiers.
Puis il interroge Magdalene qui dit avoir bien reçu la pension.
« Le dernier habit elle l’a receu le mois de novembre de l’année derniere
ensemble les soliers dont comme contente ladite Magdalene en quitte ledit Aymar
son fils »
La vieille dame est soigneuse, ce
que j’avais pu constater lorsqu’elle m’a montré le contenu de son coffre et ses
coutillons biens entretenus. Son
habit constitué d’un jupon piqué, d’un jupon de dessous en flanelle, d’une
chemise en lin, d’un caraco, d’un devanteau et d’un joli fichu. Elle a lustré ses chaussures en cuir de Barjols qui ne sont pas
encore usées. Elle dit à son fils qu’elle économise cet habit et ces so[u]liers car
elle est bien contente qu’il les lui ait donnés l’année dernière.
"Mais
les pots de vins, Claude, tu ne me les as pas tous apportés !"
La mère
affirme qu’ « elle n’a receu
que 40 pots de cette année à compter depuis le 20 may dernier. »
"T'inquiète ! On va s'arranger, dit le fils. Et si tu nous invitais tous à aller boire un pot de vin
dans ta maison.
J'aimerais que notre descendante nous montre comment les branches de son
arbre vont se relier entre les familles Aymar, Philibert et Gaillardon."
Toujours contente de retrouver Magdalene et sa famille, ton alerte pour ce billet, comme quoi un RDVAncestral convient aussi pour illustrer un acte notarié.
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