Il était une fois le père du père de mon père …
A la manière du récit de Péter
Esterhazy qui m’a déjà inspiré un billet, je vais raconter notre lignée
paternelle.
Mon père, (avant qu'il soit mon père), accompagné de quelques
copains, remontait la rue. Ma mère et ses amies la descendaient. En passant sur
le pont, les deux groupes se sont croisés et il semble que Cupidon ait fait le
lien. La rencontre était improbable. Les ancêtres de ma mère avaient vécu,
depuis la nuit des temps, dans leur montagne du Vivarais-Velay.
Le père de mon père, emmenant sa famille
avec lui, installait l’électricité sur les voies ferrées. Ils avaient tant
voyagé, que mon père ne savait quelle adresse indiquer sur son acte de mariage.
Le père de mon père ne savait déjà plus d’où venaient ses ancêtres marins en Méditerranée.
Les Étrusques s’étaient endormis depuis longtemps
lorsque nos vieux pères naquirent en Toscane ; c’était au XVe siècle, donc au quattrocento,
sans doute avant.
Pourquoi le fils de Carlo, fils d’Andrea,
fils de Scipione, fils d’Andrea, fils de Cesare, fils de Bartolomeo, fils de
Matteo, a-t-il quitté Giglio, leur île
merveilleuse où la famille avait fait souche depuis plus de huit générations ?
Parce qu’il aimait les Françaises, pardi ! me dit un cousin italien. En effet, le père Ignacio est venu à Saint-Tropez,
en 1775, pour épouser sa belle demoiselle Cerize. (J’aurais tant aimé qu’elle
soit notre aïeule !)
Les deux fils d’Ignacio sont
Félix Ignace et Ignace Tropez. L’un d’eux est mort à Trafalgar, l’autre aurait
pu mourir au cours de ses dix années de captivité. Et nous ne serions pas
là !
Ils n’ont pas la même mère. Je
n’apprécie guère cette grand-mère, mais le père de celle-ci est un personnage important : un rey, un rais de madrague. Et je ne connais pas encore leur ascendance.
Si ce récit vous fait perdre la
boule, sachez jeunes néophytes, que mes recherches généalogiques sont nées dans
la mer et que je me noie souvent dans nos arbres.
On peut rêver avec "le roi de l'île" (j'aurais aimé écrire comme le poète)
Je n'ai pas perdu la boule mais j'ai bien aimé cet article, à l'origine de tes racines !
RépondreSupprimerAngle d'attaque original, poétique.
RépondreSupprimerCe texte est magnifique et me donne envie d'écrire aussi...
RépondreSupprimerJ'adore !
Super récit !
RépondreSupprimerSuperbe!
RépondreSupprimerJ'adore ! Bravo Marie ��
RépondreSupprimerJ'aime ! Bravo pour ce billet !
RépondreSupprimermagnifique
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