Le 9 nivose de l’an II, Gaspard Margaron
est mort sous le couperet de la guillotine.
C’est notre aïeul à la VIII
génération, sosa 228 de mon mari.
Quelle fut sa vie ? De quoi
l’accuse-t-on ?
Gaspard Margaron est né à Lyon,
il porte le prénom de son grand-père qui est son parrain, son baptême est
enregistré à Notre-Dame de la Platière le 31 octobre 1720.
Comme son père, il devient
marchand fabriquant d’étoffe de soie, sa famille habite sur les pentes de la
Croix-Rousse.
Les Lyonnais aiment aller dans
leur maison à la campagne. J’ai longtemps cherché où pouvait se trouver la
sienne à Écully et l’écriture de ce billet m’a permis d’en situer la porte
d’entrée que voici :
Le sieur Margaron est élu maire d’Écully le 2 décembre 1792. Les réunions du conseil municipal se tiennent souvent dans
sa maison puisqu'il n'y a pas encore de mairie.
En 1793, la Terreur sévit à Lyon. Le 8 août
Lyon est assiégée Le maire fait sonner les
cloches pour appeler ses concitoyens d’Écully à résister en rejoignant les
Lyonnais que Paris
va désigner comme des contre-révolutionnaires. Mais les habitants ne le suivent pas, alors le
11 août 1793, il donne sa démission.
Ensuite tout se
précipite, débordé par le flot révolutionnaire il est arrêté, emprisonné. On trouve son procès aux
AD du Rhône, c’est un microfilm sous la cote 2MI 138 D 21.
Dans ce dossier, il faudrait lire attentivement les pièces à
charge et ces pages signées de ses concitoyens réclamant l’élargissement, autrement dit : la libération de leur maire.
![]() |
http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb40247875f
|
Condamné à mort, Gaspard est guillotiné
le 24 décembre 1793,à l’âge de 74 ans.
le 24 décembre 1793,à l’âge de 74 ans.
Source :
Tableau général des victimes & martyrs de la Révolution, en Lyonnais, Forez et Beaujolais : sous le régime de la Terreur, 1793-1794 / par Antonin Portallier, sur Gallica http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb372443814
Toujours très passionnants vos articles Marie Hélène. Sur son acte de décès il était mentionné qu'il avait été guillotiné ?
RépondreSupprimerJe n'ai pas retrouvé son acte de décès, ni à Lyon, ni à Ecully. Aujourd'hui à la suite d'une rencontre (RDVAncestral) qui sera l'objet du billet O je viens d'avoir la réponse. C'était une telle confusion à cette époque que les milliers de victimes n'ont pas été inscrits sur l'état civil.
RépondreSupprimer