Farandoles révolutionnaire à Riez |
J’avais une grande envie de visiter ma Provence (voir ChallengeAZ 2015) et d’aller à
Saint-Tropez (voir ChallengeAZ 2016) pendant la Révolution.
Vous avez pu lire le cahier de Doléances de Saint-Julien et
je continue l’enquête pour voir quelles étaient les revendications de mes
ancêtres provençaux.
En Provence, la Révolution fut bien accueillie.
Les hommes se réunissaient dans les clubs, ils contestaient les pouvoirs religieux ou seigneuriaux. Plus de la moitié des communautés était en procès avec son seigneur.
Les hommes se réunissaient dans les clubs, ils contestaient les pouvoirs religieux ou seigneuriaux. Plus de la moitié des communautés était en procès avec son seigneur.
Sur cette carte d'entrée de la Société des Amis de la Liberté et de l'Egalité, à Varages, 1792_1793, comme dans d'autres villes, la pique est l’emblème de l’homme libre.
Carte de la Société des Amis de la Liberté et de l'Egalité à Varages, 1792_1793 |
Les habitants de la sénéchaussée de Draguignan ont rédigé
des cahiers de doléances. Par chance, ils n’ont pas été perdus et ils ont été
rassemblés par un archiviste, Frédéric Mireur.
J’ai parcouru quelques unes des 537 pages numérisées et
consultables sur Gallica. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5597212r
La table des matières (p.521): c’est un index où sont rassemblés par ordre
alphabétique les lieux, les termes de droit, et un florilège de mots dont
j’extrais ceux qui me parlent :
« la mortalité des oliviers, des vignes, les moulins,
les pâturages, les pigeons et les pigeonniers, le prix du sel, les truffes, les troupeaux… » autant de pages à ouvrir.
Il est particulièrement intéressant de lire un glossaire des
termes empruntés soit à l’ancien droit,
soit aux coutumes et institutions de la
Provence. (pages 509 à 520)
A Saint-Tropez, le 22 mars 1789, nos ancêtres demandent :
« Sur la
répartition égale de l’impôt sur toute les terres, sans aucune exception, ni
distinction, à perpétuité : il est juste, il est convenable que chacun,
proportionnellement à ses biens, participe aux charges d’une société dont il
profite des avantages. » (p.401)
Ils demandent la suppression de la dîme payée à l’Église.
«Le lieu de Saint-Tropez est d’ailleurs grevé de 60 000
livres de dettes pour avoir toujours seul fourni, […] l’entretien d’un port qui
est l’unique sur la côte , de Toulon à Antibes, qui présente un asile sûr et
commode à tous les navigateurs. »
Leurs voisins de Sainte-Maxime ont beaucoup d’humour :
« Sire, nous sortons du fond de la mer comme Jonas du sein de la baleine »
Je vous invite à lire la suite pleine d'esprit (vue 407).
En dépit d’une déférence au roi au début de la rédaction de
ces cahiers de doléances, la Provence reste réservée à l’égard du pouvoir
parisien.
La Révolution va transformer cette province, la diviser et la
rattacher au pouvoir centralisé.
Précieux cahiers de doléances qui permettent de prendre le pouls des paroisses
RépondreSupprimerC'est une chance lorsqu'ils ont été conservés et numérisés.
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