Deux de nos ancêtres ont divorcé
pendant la Révolution Française.
On peut supposer une mésentente pour
Anne et Jean (sosa 189 et 190) et certainement une complicité dans le couple de Sophie (sosa 171) et Pierre.
En 1791, le mariage ne dépend plus de la juridiction de l’Église. Il devient un contrat laïc signé devant un
officier civil qui l’inscrit dans les actes d’état-civil.
Le droit de divorce est voté l’année suivante par
l’Assemblée législative.
Beaucoup de couples sont d’accord pour se séparer.
Beaucoup de couples sont d’accord pour se séparer.
Casser ce contrat permettait aux épouses de
gagner leur liberté ; pas forcément du fait d’un mariage contraignant, mais cela
pouvait leur éviter d'être arrêtée et emprisonnée à cause de l’émigration de leur époux.
Le principal souci était de préserver leurs biens propres qui risquaient d’être
saisis.
Sophie Verne |
Premier divorce en 1793
Une aïeule de mes enfants, Sophie Verne, demanda la rupture de son union avec son second mari, le 15 avril 1793
Une aïeule de mes enfants, Sophie Verne, demanda la rupture de son union avec son second mari, le 15 avril 1793
« constatant que sondit époux est émigré et que son émigration au terme
de l’article IV du paragraphe premier de la loi du 20 septembre 1792 sur le
divorce est un motif suffisant pour autoriser la ditte Sophie Verne son épouse
à demander d’être divorcée avec lui »
« Le contrat civil du mariage est dissous et qu’ils sont libres de
leurs personnes comme ils l’étaient avant de l’avoir contracté »
Pierre avait émigré en
Angleterre où il était plus en sécurité. Pour protéger ses biens personnels, cette
femme avertie demanda alors le divorce qui désolidarisait leur fortune.
A son retour, ils vécurent ensemble avec leurs enfants.
Deuxième divorce en 1809
A son retour, ils vécurent ensemble avec leurs enfants.
Deuxième divorce en 1809
Malheureusement son époux avait un caractère
insupportable pour toute la famille, un deuxième divorce fut inscrit dans les
registres d’état civil le 29 avril 1809. « après
avoir attendu depuis la ditte heure de dix jusqu’à celle d’onze du matin sans
que ledit Sieur D. ait comparu ni aucune personne pour lui. Il était bien précisé « qu’il y sera prononcé aussy valablement en son absence qu’en sa
présence ». En application de «la sentence rendue au tribunal civil
de première instance des sept et huit décembre dernier. »
Pierre Marie Félicité fut chassé de
la maison. Le pauvre homme termina sa vie tristement dans la manufacture de
tabac à Lyon.
C'est original, le 1er divorce n'avait pas été enregistré, ou bien ils se sont remariés ? Meme dans les toutes petites communes de Gâtine, j'ai trouvé quelques divorces, je pense que beaucoup de femmes ont dû saisir l'occasion de quitter un mariage difficile
RépondreSupprimerLes deux divorces sont inscrits dans les registres de l'état-civil en 1793 et en 1809. L'histoire de ce couple est pleine de rebondissements. Je sais qu'ils se sont aimés passionnément.
RépondreSupprimer