Une femme à qui l’on doit un important fonds d’archives familiales
Jeanne est l’épouse d’Honoré, neveu de
Zélia et d’Augustin
Pérouse
Lorsque Honoré est décédé le 3 janvier
1886, Jeanne avait 44 ans, elle se retrouva en charge d’une famille de huit
enfants, le plus jeune n’avait que cinq ans et demi. C’est bien elle qui les a élevés, même si dès lors
Jean, son fils, aîné fut déclaré « chef de famille » comme il était
d’usage au XIXe où les
veuves n’étaient pas officiellement responsables. Jean,
âgé de 21ans, était alors étudiant à Paris, il vivait proche de la grand-tante
Zélia.
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Honoré |
Jeanne avait une santé fragile
lorsqu’elle était une jeune femme et qu’elle donnait naissance à tous ses
enfants. Elle a eu huit enfants en seize années, entre 1864 et 1880, on
s’inquiétait souvent pour elle qui a passé de longs mois de convalescence avant
de pouvoir marcher (lettre d’Honoré à Marie, novembre1881).
« C’est une vaillante petite
femme que j’ai là … » le 3 décembre 1866, lettre d’Honoré à sa mère, pour
annoncer la naissance de Pierre.
Mariée à l’âge de 21 ans, cette
jeune belle-fille a eu à marquer sa place sans se laisser envahir par sa
belle-mère qui voulait tant s’occuper de son fils dont elle était proche. En
1870, alors que les Prussiens risquaient d’arriver à Lyon, Virginie s’inquiétait
pour Jeanne, enceinte de son cinquième enfant, elle lui conseilla vivement de
la rejoindre à Genève. Jeanne répondit fermement à Virginie :
Honoré avait deux sœurs, Marie et
Angèle, restées célibataires, elles demeuraient proches et se consacraient au
soin de la famille. Elles se sont bien occupées de leurs neveux qui leur étaient
attachés.
Jeanne s’est parfaitement acquittée
de ses devoirs maternels, ses six fils ont fait des études, chacun dans un
domaine : professeur, ingénieur, militaire, prêtre missionnaire…
L’un d’eux, Gabriel Pérouse est devenu
un archiviste renommé, directeur des archives de la Savoie, il a publié de
nombreux ouvrages.
Jeanne a constitué le fonds
d’
archives familiales qu’elle a rassemblées dans la maison que lui a donnée sa
grand-mère.
Cette femme intelligente et
instruite a consacré plusieurs années à élever ses enfants. Lorsqu’elle en a eu
le temps, elle s’est mise à étudier les sujets qui la passionnaient :
l’histoire de France, la numismatique, les blasons, l’histoire de la religion,
la généalogie de ses enfants.
Elle a transmis le soin des
archives à sa descendance. C’est ainsi que l’on peut lire les correspondances de
Virginie, de Zélia, de Marie et d’Angèle, de Jeanne… Ces femmes du XIXe siècle livrent
les témoignages pleins de vie sur la famille et leur époque.
Jeanne est décédée le 23 avril
1917, elle avait 75 ans.
Heureusement elle est morte avant ses fils. Quinquagénaires,
ils ne lui ont guère survécu, Pierre est mort à l’âge de 50 ans le 18 août de
cette même année, Augustin le 9/9/1919, Jean, le 6 août 1920 …
Devinette :
Monsieur et
madame Pérouse ont un huitième enfant, comment s’appelle-t-il ?
Réponse :