Les soldats de l’an II
Après la Révolution, plusieurs décrets de mobilisation
des jeunes gens ont suscité du mécontentement au sein de la population.
Le 22 février 1793, la Convention
décida une levée de 300 000 hommes. On fit appel aux volontaires, mais comme vous vous en doutez, ils ne se précipitèrent pas !
Le 23 août 1793, c’est une levée
en masse par tirage au sort, le service militaire devint obligatoire sans qu’il
fut permis de se faire remplacer en payant.
D'abord tous les garçons de 18 à 25 ans
étaient concernés, puis tous les hommes, entre 18 et 40 ans, célibataires ou veufs et sans
enfants.
L’ordre était donné d’arrêter les pères et les mères des jeunes conscrits qui avaient déserté.
Les conscrits réfractaires devaient se cacher, quitter leur village. Ils se réfugiaient en bande dans les bois, ils braconnaient; ils entraient dans la clandestinité avec le risque de s'allier à des brigands pour se nourrir.
Le brigandage était fréquent dans cette période, par conséquent les routes étaient peu sûres. Les populations villageoises étaient complices ou victimes, la répression a été terrible.
Tout cela a provoqué beaucoup d’agitation et de révoltes dans les campagnes françaises, particulièrement dans les régions de Provence et Vivarais-Velay qui me sont proches.
Tout cela a provoqué beaucoup d’agitation et de révoltes dans les campagnes françaises, particulièrement dans les régions de Provence et Vivarais-Velay qui me sont proches.
Il faudrait aller dans nos forêts et recenser parmi nos ancêtres, leurs frères et leurs cousins. Que sont-ils devenus tous ces gars susceptibles d’être réquisitionnés ?
Je ne les ai pas encore tous
mobilisés ces jeunes garçons qui restent encore cachés dans mes forêts
généalogiques, mais cela pourrait être un projet.
Et vous, connaissez-vous les
vôtres ?
Bibliographie :
- La vie sociale en Provence intérieure au lendemain de la Révolution, Maurice Agulhon, 1970
- Alan Forrest, L’armée de l’an II : la levée en masse et la création d’un mythe républicain, Annales historiques de la Révolution française [En ligne], 335 | janvier-mars 2004