2020-11-03

C_ le Canet

 

Il était un lieu, à l’extérieur des murs de la ville qui incitait à faire des promenades :

« Tout était verdure au Canet, frondaisons et eaux courantes : le ruisseau Caravelle montrait des rives enchanteresses. » [1]


Le Canet doit son nom aux roseaux, cannae, poussant sur les rives du ruisseau des Aygalades. Ce village formait un « tissue de maisons et de jardinages. Il est très abondant en vin, huille, et toute sorte de fruits, herbes, légumes et fleurs. »

Beaucoup de mes ancêtres étaient jardiniers et l’on comprend pourquoi ils vivaient au Canet (c'est actuellement un quartier du 14e arrondissement de Marseille).



Noce chez les jardiniers

Le 30 avril  1715, nos familles célèbrent une double noce, un frère et une sœur épousent une sœur et un frère.


 Joseph Arnaud et Françoise Guérin sont mes sosas 300 et 301.

Magdelaine Arnaud et Guilhem Guérin sont eux aussi les enfants des mêmes parents dans cet arbre. 

C’est quinze jours plus tard, le 16 mai  1715 que leurs contrats de mariage sont établis.

La dot de Françoise Guérin se monte à 345 livres, la dot de Magdelaine Arnaud à 321 livres.

Joseph et Guilhem, les jeunes époux sont jardiniers comme leurs pères. Le propriétaire de la bastide où ils sont employés est précisé. Ils habitent dans le domaine où j'imagine qu'il fait bon vivre.

 

La longue liste de leurs ascendants

Puisque je ne connais pas encore les racines de leurs familles, ce billet m'incite à lancer une recherche sur le site Geneanet.

Et quelle surprise ! Certains généalogistes ont bien travaillé. Ils me montrent un arbre gigantesque avec des ramures inextricables auquel mes jardiniers appartiennent, il s’étale comme une forêt à lui tout seul.

Il rassemble des ancêtres venus des environs de Marseille, mais aussi de Ligurie, de la province d’Imperia, ce sont des ménagers, des nourriguiers, un pâtre, des laboureurs …



Je suis toute ébaubie de tant de découvertes. 
La cime et les racines quel est le sens des générations ?

Tout en haut, au faîte des grands arbres, des branches nobles n’en finissent pas de remonter jusqu'au-delà de l'an mil. Me croiriez-vous, si j’ajoute... Charlemagne ... parmi mes grand-pères ?

Les arbres de nos jardiniers prospèrent comme une forêt enchantée. Ce ChallengeAZ mettrait-il de l’engrais magique sur le terroir de Marseille…

Alors s'épanouissent de multiples cousinages avec les vieilles familles marseillaises. 

 


[1] André Bouyala d’Arnaud, Évocation du Vieux Marseille, les éditions de Minuit 1988

 

2 commentaires:

  1. Ce texte peaufiné me fait découvrir le terme de nourriguier et que de surprises

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    1. Oh, j'aurais dû l'expliquer, mais je vois que tu as déjà fait la recherche. Je parlerai de mes ancêtres nourriguiers dans le billet O, du 17/11.

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